Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d’État sous Nicolas Sarkozy et nommé en février « envoyé personnel » du président Emmanuel Macron, se rendra prochainement à Dakar, selon Jeune Afrique. La date exacte de cette visite n’a pas été précisée.
Après plusieurs voyages récents à Abidjan, N’Djamena et Libreville, M. Bockel se rendra au Sénégal pour discuter de la présence militaire française.
Paris envisage de réduire ses effectifs militaires en Afrique et de réajuster ses bases militaires en les réorientant vers la formation des armées africaines ou le soutien logistique.
Une source à l’Élysée a expliqué à Jeune Afrique que « c’est un dialogue qui sera ouvert avec les États concernés » et que les décisions seront prises « en fonction des contextes locaux et des attentes des partenaires » dans une optique de co-construction.
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, avait exprimé le 16 mai dernier, en présence de l’opposant français Jean-Luc Mélenchon, que le maintien de l’emprise militaire française à Dakar est incompatible avec la volonté du Sénégal de disposer de lui-même. Lors d’une conférence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, M. Sonko s’est interrogé sur la rationalité de la présence militaire française, rappelant que « plus de 60 ans après nos indépendances, nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays, et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique ».
Il a réitéré la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, affirmant que cette volonté est « incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal ».
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