Face à la montée en puissance des réseaux sociaux qui grappillent du terrain, les médias traditionnels sénégalais semblent avoir du plomb dans l’aile. Et la récente chicaya autour de la dette fiscale de la presse n’est que l’arbre qui cache la forêt des problèmes auxquels les médias dits traditionnels sénégalais sont confrontés.
Sommes-nous à l’heure de la crise des médias traditionnels ? Jacqueline Fatima Bocoum répond par l’affirmative.
Invitée de l’émission « Objection » de ce dimanche sur Sud Fm, la journaliste, très présente sur la twittosphère, invite ses confrères à s’adapter à ces nouvelles mutations. « Moi qui me suis adaptée rapidement aux nouveaux médias, je pense qu’aujourd’hui même, dans les campagnes de communication des structures, c’est 80-20 %.
On met plus de budgets sur les réseaux que sur les médias traditionnels.
C’est vrai que la cible qui intéresse vraiment les gens, que ce soit la cible commerciale ou la cible de gouvernance, c’est du 18, 35, 40 ans. Et quoi qu’on puisse dire, ils sont plus dans les réseaux », constate-t-elle.
La fondatrice de Jacadémie esquisse des pistes de solution susceptibles de permettre aux médias de remonter la pente.
« Je pense que les médias traditionnels doivent re-séduire la cible en termes de contenus. On y arrivera si on arrive à les intéresser à des programmes qui leur parlent et surtout des programmes qui donnent des solutions.
On a cette capacité au Sénégal d’être dans la civilisation du constat, mais très rarement dans la force de proposition. Après, les gens nous écoutent deux, trois fois et après ils s’épuisent », conclut-elle.
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