Le gouvernement devrait faire des efforts pour faire respecter la baisse des prix des produits de grande consommation. En effet, dans certains quartiers de Dakar, l’effectivité de la mesure n’est pas intégrale, comme l’avait dit, vendredi dernier, le ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Serigne Guèye Diop, à l’issue du Conseil national de la consommation.
Le ministre de l’Industrie et du commerce, Dr Serigne Guèye Diop, avait annoncé l’effectivité de la baisse des prix des produits de grande consommation pour ce lundi 24 juin 2024. Malheureusement, sur le terrain, la situation est tout autre. Si certains commerçants essaient de se conformer à la mesure gouvernementale, d’autres la foulent aux pieds, selon des consommateurs rencontrés dans la banlieue dakaroise.
«Je viens d’acheter le kg de sucre cristallisé à 700 francs Cfa, alors qu’avec la baisse, le prix est maintenant fixé à 600 francs Cfa», déplore Alimatou. Habitant la cité des Nations unies, la dame relève un non-respect de la mesure par certains commerçants.
Non loin de là, à Cambérène 2, un vendeur de café, ayant requis l’anonymat, dit, par contre, avoir bénéficié d’une réduction de 100 francs sur le prix initial du sucre.
«J’ai payé le kg de sucre en poudre à 600 francs Cfa», raconte le jeune vendeur. Assise sous un parapluie pour se mettre à l’abri du soleil, une dame dit ne pas encore senti la baisse des prix de ces denrées de première nécessité.
Commerçante de son état, cette dame, qui a aussi préféré taire son nom, témoigne : «J’ai acheté le litre d’huile à 1200 francs, le même prix pratiqué avant l’entrée en vigueur de la mesure.»
Pour justifier le non-respect de la baisse, certains commerçants invoquent le fait que les stocks qu’ils sont en train d’écouler ont été acquis avant la mesure.
«L’alignement sur les nouveaux prix nous fera subir un manque à gagner. Je diminuerai le prix du litre d’huile une fois que j’aurai fini mon stock», déclare un boutiquier.
Une vendeuse de petit-déjeuner dit avoir disposé du kilo de pain à 175 francs dans la banlieue dakaroise. Soutenant le contraire, un boulanger dit vendre la miche de pain à 150 francs Cfa. «Si on ne se plie pas à la réduction des prix, on risque des sanctions», déclare ce jeune boulanger rencontré dans le département de Guédiawaye.
Deux sacs remplis de pains entre les mains, un vendeur guinéen renseigne que le kg de pain se vend à 200 francs.
«Je me suis procuré le kg de pain à 200 francs ce matin», lâche un autre jeune consommateur. Un prix loin des 150 francs fixés par les nouvelles autorités.
lequotidien