Mauvaise nouvelle : selon le dernier recensement datant de 2023 de l’Agence nationale de Statistiques et de Démographie, l’ANSD, les Sénégalais seraient plus nombreux que les Sénégalaises. 9.178.845 mâles, soit 50,6 % et 8.947.496 femelles, soit 49,4 %.
Vous remarquerez que c’est net : soit on est un homme, soit une femme. Il n’y a pas sous nos cieux de troisième sexe…
Que se passe-t-il donc la nuit pendant cette décennie mackyavélique, quand tous les chats sont gris ?
Jusqu’au recensement de 2013, c’est l’inverse que l’on constate : il y a plus de femmes que d’hommes. Cette vérité biblique est d’ailleurs l’un des arguments-massues que les prophètes de la polygamie brandissent : il n’y a pas assez d’hommes pour toutes les femmes.
Conclusion : chères mesdames, il faut se les partager généreusement, démultiplier les épousailles pour que chacune roucoule quand son tour vient.
Problème national : maintenant que les hommes sont plus nombreux que les femmes, que va-t-on raconter aux gars du quartier pour convoler en injustes noces ?
Histoire d’en rajouter une couche, ces braves polygames qui ne s’économisent que très peu, n’espèrent vivre en moyenne que 67,7 ans pendant que leurs vaillantes compagnes qui ne les voient qu’un jour sur quatre poussent l’espoir jusqu’à 70,7 ans… Ceci explique-t-il cela ? Je dis ça, je dis rien…
On va finir par s’ennuyer avec le tandem Diomaye-Sonko…
Samedi, le 06 juillet, le président Bassirou Diomaye Faye reçoit du beau monde dans son palais. Son face à face avec la garnison de la Convention des Jeunes Reporters est un moment d’anthologie, durant lequel le président sénégalais fracasse du sucre sur le dos de leurs employeurs qui détourneraient les cotisations sociales, oubliant par la même occasion de payer leurs impôts, pour mener grand train.
Démonstration à l’appui, Bassirou Diomaye Faye, inspecteur des Impôts de formation, étale toute sa maestria en calcul mental : les 18 % de TVA sur 100.000 francs CFA feraient 1.800 misérables francs qui se démultiplient quand on les ajoute aux 100.000 francs taxables pour donner 108.000 francs CFA.
C’est imparable, et en douter relèverait de l’offense au chef de l’Etat.
Les sociétés que vérifie l’inspecteur Bassirou Diomaye Faye, alors qu’il émarge aux Impôts et Domaines doivent le regretter : ce doit être un pur bonheur de tomber sur un agent de l’Etat de cette qualité.
Le détail qui tue ? Son dircab, Mary Teuw Niane, est une sommité mondiale des maths. Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés…
A propos de cette belle rencontre entre jeunes reporters et jeune président, qui se solde par une touchante photo de famille, il y a quelqu’un, pourtant, qui prend la mouche : le président du Conseil des Editeurs de Presse sénégalais, dont la réaction est presque immédiate.
Ah, le jaloux !
Pour laver l’affront, Mamadou Kane publie une lettre ouverte au président Diomaye Faye, dans laquelle on apprend, ô stupeur, que deux de ses demandes d’audience connaissent le sort des messages du soupirant éconduit sur WhatsApp : vu, lu et ignoré.
En résumé, la bafouille en question est une troisième demande d’audience. Lue, vue et ignorée ?
Sur ces paroles pleines de sagesse à l’endroit des jeunes reporters qu’il promet de soutenir, le président Bassirou Diomaye se retire dans ses appartements pour préparer le sommet de la CEDEAO à Abuja où ses pairs se font un sang d’encre.
Il y a de quoi : le Mali, le Burkina Faso et le Niger viennent de créer la Confédération des Etats du Sahel ce même samedi.
En un mot comme en cent, les trois pays font un pas de plus vers la sécession avec la CEDEAO, qu’ils considèrent comme moins qu’un machin-truc-bidule chouette érigé à la gloire de la France. D’ailleurs, le capitaine Traoré, en digne héritier de Thomas Sankara, ne fait pas dans l’euphémisme pour désigner les Nègres de service.
Suivez son regard.
Au sortir de ce sommet qui se tient le dimanche 07 juillet 2024, le président sénégalais regagne ses pénates auréolé d’une nouvelle mission : ramener au foirail les brebis égarées.
Bassirou Diomaye Faye a manifestement des trous de mémoire : alors qu’ils sont dans l’opposition, PASTEF, par la voix de son président, au sommet de son art, préconise la dissolution de la CEDEAO, la création d’une monnaie locale et la rupture avec la France. C’est limpide et sans appel.
Retour vers le futur…
Le kérozène et le personnel navigant n’étant pas gratuits, les esprits chagrins vont encore pousser des cris d’horreur, histoire de pointer le coût des voyages présidentiels pour rabibocher l’Ouest africain, une cause perdue d’avance, aux frais du contribuable particulièrement sollicité par le gang des fiscalistes au pouvoir.
En ce samedi très ordinaire, le premier du mois, on ne reprend pas les mêmes, certes, mais on remet ça : la journée est dédiée à la propreté, et c’est le Premier ministre Ousmane Sonko qui joue les stars du balai et de la brouette, depuis Guet-Ndar, la place forte de la pêche à Saint-Louis.
Il y croise le maire et non moins beau-frère de Macky Sall, Mansour Faye, lui et sa liste de doléances interminables comme un jour sans pain. Le Premier ministre se permet dans la foulée un petit pèlerinage jusqu’à sa chambre d’étudiant à l’Université Gaston Berger.
Ecrasons une larme en ce moment historique que ses ouailles devraient célébrer chaque année à la même date.
C’est curieux, mais le Premier ministre Ousmane Sonko ne doit lire ni les bulletins d’informations, ni la presse. Et on ne lui dit pas tout dans le secret de son cabinet primatorial…
Passons allègrement sur sa saillie concernant les soixante milliards de francs CFA qui n’en sont vraiment que vingt au sujet des inondations : pendant qu’il promet aux pêcheurs la rédemption, Monsieur le Premier ministre ignore qu’une centaine de nos compatriotes, à bord d’une embarcation de pêcheurs, viennent de s’ajouter à la tragique liste des Sénégalais qui partent à l’aventure par les océans. Trente morts dénombrés sur une plage mauritanienne, et de nombreux disparus.
Bassirou Diomaye Faye, n’est pas au courant : que fait donc la Police ?
Pendant ce temps, à l’Assemblée nationale, ça se bouffe les ongles dans l’attente du 15 juillet 2024, c’est-à-dire, la semaine prochaine.
Le Premier ministre, dont ce serait le cinquantième anniversaire, qui a le don de toujours se mêler de ce qui ne le regarde pas, somme ses ex collègues, les députés, de mettre à jour leur règlement intérieur qui, ô crime de lèse-majesté, ne tient pas compte de son indispensable existence.
Le PDS, dont les soubresauts font peine à voir, tente de sauver les meubles. Problème existentiel : en politique, l’arithmétique est essentielle. Pour l’heure, au Parlement, il est impossible de compter ses amis fidèles.
Je rigole, ça n’a jamais été le cas.
Raison pour laquelle Macky Sall, à qui on ne la fait pas à l’envers, fera signer des procurations à ses députés, remises à ses inconditionnels notoires avant chaque vote sur les sujets délicats.
C’est d’ailleurs le panafricain capital, apôtre de « La France dégage », le député irascible Guy Marius Sagna, qui se déculotte en suggérant à son idole de Premier ministre, avec toute la déférence qui sied, de ne pas se présenter devant des députés incapables de balayer devant leur propre porte.
Bien entendu, il n’en faut pas plus à Ousmane Sonko pour sursoir à son obligation : si les députés ne font pas leur lessive et le ménage dans l’Hémicycle et ses dépendances, il se chargera de créer une Assemblée à sa démesure pour papoter entre patriotes soucieux de souveraineté.
Si Bougane Guèye Dany y resquille, sachant qu’il ne sera pas le bienvenu à ces agapes patriotiques, ça risque de saigner.
Sa première salve pour analyser les cent premiers jours de Diomaye escorté par son encombrant Premier ministre laisse augurer un duel d’une indigence intellectuelle affligeante.
Pour citer le collègue de Bës bi, cet imbroglio serait un vulgaire jeu de « duputés ». Qui l’eût cru ? L’austère république senghorienne est devenue un opéra bouffe
sudquotidien