La quatorzième législature est apparemment partie pour donner droit à la tenue de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko devant l’hémicycle.
La quatorzième législature est apparemment partie pour donner droit à la tenue de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko devant l’hémicycle.
C’est en effet ce jour, mercredi 24 juillet, que les présidents des trois groupes parlementaires et le représentant des députés non-inscrits qui tenaient un groupe de travail à Saly sur la réactualisation du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale comptent déposer leurs conclusions sur la table d’Amadou Mame Diop, le président de la représentation parlementaire.
A charge pour ce dernier de diligenter la procédure jusqu’à la plénière pour réintégrer la charge primatoriale dans les textes et dispositions qui régissent le Règlement intérieur de l’Assemblée. Une chose que le nouveau chef du gouvernement exigeait avant d’envisager tout Grand oral devant l’hémicycle.
Après le bras de fer entre la majorité parlementaire et le nouveau Premier ministre du Sénégal à propos de la tenue de la Déclaration de politique générale, le temps de l’apaisement et/ou de l’accalmie semble progressivement s’installer pour permettre à Ousmane Sonko de sacrifier à cette tradition républicaine du Grand oral devant la représentation parlementaire. Et pour cause !
L’Assemblée nationale, sous pilotage de son président Amadou Mame Diop, est en train de mettre en place les derniers rouages pour le passage du nouveau chef de gouvernement à l’hémicycle.
Une Déclaration de politique générale, consacrée par la Constitution et encadrée par l’Assemblée nationale, dans un délai englobant les trois mois suivant la nomination du Premier ministre mais que Ousmane Sonko a menacé de ne pas faire devant la quatorzième législature si celle-ci ne mettait pas à jour le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Et cela, avant le 15 juillet.
A défaut, Ousmane Sonko s’était engagé à tenir sa DPG devant une assemblée populaire regroupant toutes les sensibilités et couches sociales du pays.
De fil en aiguille, les deux parties étaient revenues en de meilleurs sentiments après la « médiation » du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, incitant le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, à rabibocher les positions des groupes parlementaires pour la correction du Règlement intérieur.
Dans le même temps, le Premier ministre Ousmane Sonko était convié à suspendre la tenue de son Grand oral «populaire» afin de laisser du temps à l’Assemblée nationale pour le réajustement des textes et dispositions en question. Du coup, suite à plusieurs réunions tenues entre les présidents des Groupes parlementaires, et sur instruction du Président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, un groupe de travail pour la réactualisation du Règlement intérieur a été mis sur pied.
Et après deux jours de réunion (22 et 23 juillet 2024), à Saly, ledit groupe de travail composé des représentants de trois Groupes parlementaires et du représentant des Non-inscrits, assistés par l’administration de l’Assemblée nationale a informé, via une note, que «Les conclusions du groupe de travail seront déposées sur la table du président de l’Assemblée nationale ce mercredi 24 juillet 2024 ».
De suite, Abdoul Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Mouhamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan wi, Mamadou Lamne Thiam, président du groupe parlementaire Liberté Démocratie et Changement, Sanou Dione, représentant des Noninscrits, qui ont achevé leur conciliabule, vont présenter au dernier titulaire du perchoir sous Macky Sall leurs appréciations sur la procédure touchant la réactualisation du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Reste à espérer que ces conclusions permettront de sublimer toute menace de crise institutionnelle entre pouvoir législatif et pouvoir exécutif.
seneplus