Ousmane Sonko ne compte pas céder un parcelle de terrain à l’opposition. L’actuel Premier ministre a décidé d’aller aux élections législatives avec son parti. Ainsi, le Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) veut en finir avec les hommes du système.
Mais ces derniers ne comptent pas se laisser faire. Pour tenter le tout, les opposants ont decidé de mutualiser leur force. Une ultime tentative de leaders politiques à l’agonie.
Cette voie prise par une partie de l’opposition risque de favoriser une victoire de la mouvance présidentielle.
On peut tout reprocher à Ousmane Sonko sauf qu’il sait ce qu’il veut.
Contrairement à Macky Sall, le leader de Pastef reste sur ses ambitions. Après avoir raté le rendez-vous de l’élection présidentielle, le PM veut rafler le maximum de sièges à l’Assemblée nationale.
Pour cela, il a décidé de se battre avec son parti.
Depuis qu’il a pris cette décision, les renforts viennent de partout. Des membres de la Coalition Diomaye ont décidé de se ranger derrière lui. Certains de ces anciens alliés ont aussi décidé de s’accrocher au PROS (Président Ousmane Sonko) pour survivre.
Pendant que Sonko joue son rôle d’ancien opposant, Macky Sall est complètement perdu dans ses calculs politiques.
Ayant fui le pays depuis le 2 avril, l’ancien président (de 2012 à 2024) n’a rien trouvé d’autre que d’aller faire alliance avec un exilé comme lui.
Ce dimanche, l’Alliance Pour la République (APR) et le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont décidé de faire front commun contre Amadou Ba et Sonko. Une alliance plus que contre-nature vu les péripéties que Karim Wade a traversées à cause du prédécesseur de Macky Sall.
Loin de s’en arrêter là, Macky traîne aussi avec un parti inexistant.
Le Rewmi de Idrissa Seck a décidé de rejoindre Macky. Problème, ce parti est aux abonnés absents depuis l’élection présidentielle. Même à la dernière élection, Idy n’a pas eu 1%. Voilà que Macky et Idy se retrouvent. Mais ils risquent de déchanter au soir du 17 novembre.
Les temps ont changé et les jeunes ont tracé une voie où le système n’a plus sa place.
Dans cette nouvelle voie, Macky et Karim n’ont aucune chance de survivre.
Les sénégalais n’ont pas la mémoire courte. Ils se rappellent de ces deux exilés comme ceux qui ont tout fait pour faire reporter l’élection présidentielle après de graves accusations sur des membres du Conseil constitutionnel. D’ailleurs, Madiambal Diagne l’a bien rappelé à l’ancien président.
« Dire que ce sont ces mêmes qui s’étaient liguées pour porter des accusations de corruption de juges du Conseil constitutionnel.
Accusations vite oubliées dès que le report de la présidentielle a foiré », a écrit le journaliste. Cette alliance contre nature prouve que le système est à l’agonie. Avec peu d’efforts, la nouvelle génération de leaders va envoyer ces dinosaures politiques au chômage.
Si Sonko fait une bonne campagne, la majorité sera acquise.
La décision de Karim Wade de rejoindre l’homme qui l’a exilé est en train de vider son parti. Des libéraux ont quitté un parti qui n’est plus qu’une coquille vide. Depuis le départ de la bande à Woré Sarr, Wade-fils s’allie avec des leaders de seconde zone. Même décor chez Macky Sall.
Depuis qu’il a tourné le dos à son premier ministre, son parti est divisé entre « APR authentique » et « Nouvelle responsabilité » de Amadou Ba. Alors commentle PDS et l’APR comptent-ils faire ombre à un Sonko qui a toujours une certaine confiance des jeunes ?
Si Macky Sall et Karim Wade échouent à ces élections, ce sera fini pour eux. Une majorité pour Pastef signifiera la fin du système.
Et des leaders de l’opposition comme Amadou Ba vont faire leur entrée dans la configuration politique. Configuration dans laquelle la page de Macky et Karim Wade sera définitivement fermée. Comme l’avait prédit Xibaaru, Macky risque d’avoir le même destin que l’homme qu’il a exilé en 2016. Comme quoi les voies du seigneur sont impénétrables !
Mais attention, Ousmane Sonko peut aussi avoir des problèmes.
Avec les coalitions en compétition, il fera face à une sacrée résistance de jeunes loups comme lui. Et les frustrés de la coalition Diomaye Président ne lui laisseront aucune marge de manœuvre. Ils feront tout pour laver l’affront que le Pastef leur a fait.
La meilleure manière pour eux de résister, ce sera de s’opposer farouchement à leur bourreau. La bataille des législatives est loin d’être gagnée. Si le processus électoral est respecté, le Pastef de Sonko va transpirer avant d’avoir une majorité.
xibaaru