Après la victoire de Pastef aux Législatives, le poste à venir d’Ousmane Sonko passionne les débats. Et la Société civile a décidé de mener les discussions de manière inattendue, sortant même de sa position de neutralité dans la conduite des affaires publiques.
Depuis la fin du régime Sall et le début de règne de Bassirou D. Faye, elle est devenue plus bruyante en matière politique, comme s’il y avait également un projet de transformation systémique de la Société civile.
Directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama a une position tranchée sur la question : «Ceux qui disent que Sonko doit aller à l’Assemblée, ne veulent de la réussite du Projet Pastef. Sonko doit rester à la Primature aux côtés du Président Diomaye Faye, pour l’aider à avoir rapidement des réalisations. 5 ans passent vite dans un mandat.»
Pour lui, c’est l’homme qu’il faut à la Primature, pour appuyer Diomaye Faye dans la réalisation de Projet.
« Tu vas partout dans le pays, on te dira que Sonko est un homme très rigoureux et pointilleux. Ceux qui ne seront pas performants ou à la hauteur, ne seront pas gardés dans le gouvernement.
C’est l’homme qu’il faut, pour impulser la machine pour que Pastef commence rapidement à tenir ses promesses par rapport aux jeunes, relancer l’économie, réorienter le système éducatif. S’il va à l’Assemblée, il sera la deuxième personnalité, mais il ne pourra pas influer sur la conduite des affaires du pays.
On a besoin de lui, parce qu’il a porté le projet depuis le début, a choisi son homme de confiance pour devenir président.
En cas de deuxième mandat de Diomaye, il peut aller à l’Assemblée nationale. Ce que je conseille au Président Diomaye Faye, c’est de garder Sonko comme Premier ministre, au moins pour deux ans», dit M. Gassama.
Il poursuit : «Il faut vraiment un chef d’équipe comme Sonko pour l’aider à concrétiser ses promesses comme la lutte contre le chômage des jeunes, l’émigration irrégulière ? Tout le monde savait qu’on ne pouvait pas régler ces questions en 7 mois.
Directeur de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé laisse le soin au Premier de décider de son avenir. Primature ou Assemblée ?
«Sonko est mieux placé pour en décider, donc c’est un choix personnel. Mais, il ne faut pas écarter son maintien à la primature sous prétexte d’une Dualité impossible entre les deux», répond-il. Malgré tout, il insiste sur le poids du Président de Pastef sur la marche de l’Etat. «En tout état de cause, Sonko sera indispensable à la bonne marche du Projet quelle que soit la station occupée.
En effet, étant l’initiateur et porteur principal du Projet, sa mise en œuvre requiert son implication permanente et personnelle.
Et en restant dans le gouvernement, comme capitaine, il insuffle une pression stimulante aux ministres. Or, à l’Assemblée, il y dispose déjà d’une majorité confortable et le travail se fait à temps partiel. Donc, il ne faut pas systématiquement vouloir écarter son maintien au Gouvernement, sous prétexte d’une éventuelle dualité», relativise-t-il.
A l’image de Seydi Gassama, Alioune Tine est plus tranché sur la question : Il veut Sonko à l’Assemblée nationale. Selon lui, il peut « promouvoir le pouvoir parlementaire, qui est un des mécanismes majeurs de transformation de la société. Pour servir le Sénégal et contribuer à l’équilibre des pouvoirs, il doit occuper la présidence du Parlement. Président du Parlement, Ousmane Sonko en fera le pouvoir qu’il n’a jamais été dans l’histoire politique».
D’après le journal « Point Actu », il poursuit : «On peut densifier le Parlement, en renforçant les capacités des parlementaires, par le recrutement d’assistants parlementaires qui soutiennent, conseillent et orientent efficacement. Se concerter et s’entendre sur un Premier ministre efficace, compétent, expérimenté et politique.
Une intelligence politique consciente des enjeux politiques, économiques, sociaux et écologiques du moment, pour agir en conséquence».
Ceci, sans laisser en rade l’opposition qui, selon lui, «doit être reconnue comme une institution », car « la rupture systémique » doit se faire avec tous les Sénégalais, dans le « respect des valeurs de la République et dans le respect de l’égalité».
leral