Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a indiqué vendredi à Bakou en Azerbaïdjan que le Sénégal œuvre pour élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques.
‘’Nous voulons en plus, du Centre de suivi écologique et la Banque agricole, deux structures sénégalaises accréditées au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques, l’élargir au Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) ainsi qu’au Fonds de garantie des investissements prioritaires du Sénégal (FONGIP)’’, a dit M. Ngom.
Il intervenait lors d’un entretien accordé à des journalistes sur le bilan de la participation du Sénégal et des Pays les moins avancés (PMA) à la COP 29.
‘’Nous avons à cet effet, eu des séances de travail avec les responsables de ces Fonds pour l’environnement sur la possibilité d’élargir la base des structures accréditées au Sénégal’’, a-t-il ajouté, soulignant que ces audiences ont été ‘’très utiles’’ pour le Sénégal.
Il a rappelé qu’au sein de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), il n’y a que cinq structures accréditées à ce jour, au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques, dont les deux sont au Sénégal, en l’occurrence le Centre de suivi écologique (CSE) et la Banque agricole (BA).
Daouda Ngom a tiré ‘’un bilan très satisfaisant’’ de la participation du Sénégal à la 29e conférence des Parties qui s’est déroulée à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, en mettant l’accent sur le financement, un des piliers de l’action climatique mondiale.
‘’Notre participation à cette COP, a été très satisfaisante et très bénéfique pour le Sénégal’’, a-t-il déclaré, soulignant qu’elle a permis de rencontrer d’autres ministres africains, pour évoquer des questions hors-climat comme la Falémé, l’affluent le plus important du fleuve Sénégal, avec mon homologue du Mali ou encore de la vallée du fleuve Sénégal avec mon homologue Mauritanien.
”J’ai eu également des séances de travail intéressantes avec notre compatriote, Ibrahima Cheikh Diongue, directeur exécutif du Fonds de réponse aux pertes et dommages et mon homologue, émirati, Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères chargé de l’Energie et du Développement durable, en perspective de la Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en 2026”, a-t-il ajouté.
Il a précisé que cette conférence, sera co-présidée par le Sénégal et les Emirats arabes unis, en décembre 2026.
Au-delà de ces rencontres, a-t-il poursuivi, le stand du Sénégal a abrité du 13 au 20 novembre 2024 des ‘’Sides events’’ (évènements parallèles) ou animations scientifiques portant sur le relèvement de l’ambition des contributions nationales déterminées à l’objectif mondial en matière d’adaptation, sur la finance climatique, sur l’opérationnalisation du Fonds pertes et préjudices.
Il a ainsi magnifié le rôle crucial joué par les négociateurs et membres de la délégation sénégalaise dans les différentes thématiques de négociation sur le climat.
‘’Cette COP, a été très bénéfique pour le Sénégal’’, a-t-il réitéré, précisant que le principal ‘’point de désaccord’’ dans les négociations porte sur le financement de l’action climatique mondiale.
Toutefois, il dit espérer que les négociations qui se poursuivent encore dans la nuit de vendredi à samedi puissent aboutir sur un nouvel accord financier chiffré dans l’intérêt des pays en développement.
Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi ”sans un texte consensuel final chiffré”.
Les pays en voie de développement veulent que ce nouvel objectif financier soit porté à 1,3 milliard de dollars US par an par les pays développés, historiquement responsables du réchauffement climatique.
aps