Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a fait part, samedi, de son souhait d’aller vers une institutionnalisation des concertations nationales sur l’eau, allant dans le sens de pérenniser cette rencontre dont la première édition s’est déroulée à Kaolack du 21 au 23 novembre.
“Ces trois jours passés à Kaolack nous ont permis de faire un diagnostic de fond sans complaisance (…), à travers des discussions sur la gestion intégrée de l’eau, sur son accès sécurisé, sur l’assainissement et sur la gouvernance”, s’est d’emblée félicité le ministre.
En procédant samedi à la clôture des travaux de cette rencontre, Cheikh Tidiane Dièye s’est aussi réjoui de l’élaboration de rapports assortis de “recommandations” devant permettre d’alimenter la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement.
En cela, il a évoqué la nécessité d’institutionnaliser ces concertations sur l’eau et l’assainissement, notant que “la prochaine édition devrait permettre de faire l’évaluation de celle de cette année dans une perspective de rectifier ce qui doit l’être et de consolider les acquis”.
”Evidemment, quand on fait ce genre d’exercices, on ne s’entend pas toujours et forcément sur tout. Il y a eu des positions divergentes mais, avec à chaque fois, à cœur de travailler à bâtir des consensus et c’est ce qui a rapproché les positions.
Et, à la fin, nous avons pu convenir d’une bonne feuille de route avec des recommandations très utiles qui seront traduites en actes, a fait valoir le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Cheikh Tidiane Dièye s’est dit “conscient” du fait, qu’au regard de la centralité de l’eau et de ce qu’elle représente dans le développement économique et social du pays, “il était nécessaire que toutes les parties prenantes puissent venir s’exprimer sur la façon de gérer cette eau à l’horizon 2050”, le nouveau référentiel des politiques publiques du pays.
Il a parlé de “nouvelles perspectives” pour un développement plus harmonieux du pays à travers “l’agriculture, qui va être le levier pour l’industrialisation, entre autres”.
Le ministre a aussi annoncé la mise en œuvre d’une “panoplie de projets à vocation agricole”, dont l’un va démarrer dans un champ captant de Malem-Hodar (Kaffrine), consistant à donner de l’eau potable à tout le bassin arachidier et qui va continuer dans la région de Diourbel.
“C’est une question d’injustice sociale que d’avoir une partie de notre population qui vit depuis trop longtemps ces problèmes sanitaires liés à l’eau. Nous avons à cœur de les corriger”, a martelé M. Dièye parlant de réforme en cours dans le secteur.
aps