«On parle de force spéciale, ce qui se cache derrière, on vise Ousmane Sonko»
Barthelemy Dias ne croit pas à la théorie de la force spéciale, qui renvoie selon lui à un détachement de l’Armée, de la Gendarmerie ou de la Police. Pour lui, quelque chose se trame contre le président de PASTEF. Mais, il prévient que ça ne passera pas.
«Ce que vous avez vu dans la presse d’aujourd’hui (vendredi), c’est des enfantillages. On parle de force spéciale, ce qui se cache derrière : on vise Ousmane Sonko. Que ça soit clair. Mais nous l’attendons de pied ferme», avise Barthelemy Dias, qui estime : «Quiconque veut parler de la violence dans ce pays sans parler de Macky Sall ne croit pas en Dieu.»
Selon lui, «dans un pays où il y a la Police, la Gendarmerie, l’Armée, comment peut-on penser à le déstabiliser avec des cocktails Molotov, des pneus et de l’essence ? Comment est-ce possible ?» interpelle-t-il relevant que «quand on parle de force spéciale, on pense le plus souvent à l’Armée ou à la Gendarmerie, même la Police a une force spéciale. Ce sont d’abord des personnes entraînées et qui ont, ensuite, un certain armement», dit-il assimilant l’arsenal ainsi décrit aux moyens employés par les étudiants pour réclamer leurs bourses.
«Comment une personne peut, avec ça, déstabiliser un pays et qui justifie qu’on arrête des fils du pays, qu’on les frappe jusqu’à ce que mort s’en suive ? Par la suite, le procureur donne des explications sans fondement disant que des personnes ont cogné leur tête sur des barres de fer», fulmine-t-il. «La déclaration qu’il a tenue, qu’il ait le courage demain, parce qu’ils nous laisseront le pouvoir ; il n’y aura ni Massamba ni Mademba ; procureur, commissaire de Police ou commandant de Gendarmerie, tout le monde rendra des comptes. Vous nous direz ce que vous avez fait au fils d’autrui jusqu’à ce qu’il y laisse sa vie», dit-il.
Avant de faire cette promesse : «Je veux que les parents de François m’entendent très bien : justice lui serarendue. Les 14 morts de 2021, justice leur sera rendue.» D’après Barthelemy Dias, «tant qu’on n’aura pas donné l’exemple avec certaines autorités, devant tous les Sénégalais, le Sénégal ne changera jamais. Il faut qu’on emprisonne des magistrats et certaines autorités pour que les responsables investis de charges publiques sachent que rien ne leur appartient».
«Tout ce que Macky Sall a négocié et signé comme accords de pêche sera cassé en cas de majorité»
Barthelemy Dias a rencontré, ce vendredi, dans le cadre de sa campagne électorale pour les Législatives, l’Association «AND SUKKALI NAPP MI». Occasion pour le maire de la ville de Dakar de dénoncer les difficiles conditions de travail des pêcheurs, s’engageant à restaurer leur dignité compromise par les accords de pêche.
«Si Macky Sall fait une introspection, s’il fait le bilan des élections, il saura que c’est lui le problème parce que c’est lui qui avait prôné l’espoir et il a brisé l’espoir du peuple», déclare Barthelemy Dias, faisant allusion aux résultats des Locales. Il s’empresse de réaffirmer le programme décliné aux différents chefs religieux que les candidats de YAW ont eu à rencontrer jusque-là. A savoir : «une Assemblée nationale de rupture» d’avec la 13e Législature, l’accès au foncier, la criminalisation de l’homosexualité, la question du 3e mandat mais aussi et surtout la renégociation des accords de pêche.
«Les accords de pêche, c’est un crime contre la dignité humaine, c’est ça la vérité»
«Tout ce que Macky Sall a négocié et signé comme accords de pêche sera cassé. Les accords de pêche, c’est un crime contre la dignité humaine, c’est ça la vérité. Même si nous n’avions pas la majorité, je ferais partie des députés qui iraient à l’extérieur voir des députés responsables comme Jean Luc Mélanchon et leur demander de plaider notre cause à l’Assemblée nationale de France et auprès de l’Union européenne afin que les accords signés avec le Sénégal soient arrêtés », s’engage-t-il, au grand bonheur de l’association des pêcheurs «AND SUKKALI NAPP MI», que le maire de Dakar a rencontrée, hier.
«Quand on sera à l’Assemblée nationale, vous entendrez parler des accords de pêche. Mais, ce qui est plus sûr, quand on aura la majorité, on ne parlera plus d’accords de pêche. Il faudra les renogcier. Parce que si le Président Macky Sall perd la majorité, il saura qu’il a perdu le pouvoir. Il a même perdu le pouvoir de pouvoir prétendre à faire appliquer les accords qu’il a déjà signés. Pour être clair, les accords de pêche signés par Macky Sall seront cassés en cas de majorité».
Il en profite pour lancer un signal à l’Occident. «Il faut que les choses soient dites et bien dites. Si vous n’arrêtez pas ces accords de pêche, l’immigration clandestine va continuer. Parce que vous ne pouvez pas entrer dans notre pays dans la clandestinité et refusez qu’on débarque chez vous dans la clandestinité. Les clandestins, c’est vous d’abord, avant nous», soutient Barth.
Toujours aussi convaincu de sa victoire au soir du 31 juillet 2022, Barthelemy Dias précise l’enjeu des Législatives. «J’aimerais que vous enregistriez ce que je vais dire pour que vous puissiez le mettre en VAR parce que l’Assemblée nationale, inch Allah, nous y serons. Pour Dakar, c’est déjà acquis. Ce que nous demandons à Dieu, c’est de rendre effective la cohabitation en nous accordant la majorité. Tel est notre souhait», clame-t-il.
«Nous ne nous battons pas pour savoir si nous allons gagner dans le département de Dakar parce que ceux que nous avons en face savent, nous savons et Dieu est témoin que nous ne sommes pas leur égal», lance-t-il.
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