Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet dénommé «Tann Sunny Députés 2022 ci diam », le Groupe de Recherche et d’Appui-Conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) a procédé hier, vendredi 15 juillet, à Dakar, au lancement officiel des activités du programme par la tenue d’un atelier de formation destiné aux moniteurs de la violence et aux observateurs, sur l’utilisation des outils de collecte et de remontée des données. Ce, en perspective des élections législatives prévues le 31 juillet 2022.
Les élections législatives cristallisent les attentions à deux semaines de leur tenue. Le Groupe de Recherche et d’Appui-Conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) a procédé hier, vendredi 15 juillet à Dakar, au lancement officiel des activités liées à son projet dénommé « Tann Sunny Députés 2022 ci diam ». La cérémonie est marquée par l’organisation d’un atelier de formation destiné aux moniteurs de la violence et aux observateurs, sur l’utilisation des outils de collecte et de remontée des données. Ce programme s’inscrit en droite ligne des élections législatives prévues le 31juillet 2022.
Le GRADEC est soutenu dans cette aventure par son partenaire technique et financier, à savoir l’ambassade du Canada au Sénégal, à travers le Fonds canadien d’Initiative locale (FCIL). « Cette initiative est motivée par le fait que nous avons noté qu’à chaque période électorale, il y a des tensions dans le pays. Nous avons noté au moment du dépôt des listes de candidats, et suite à l’invalidation de certaines listes de candidats, des manifestations qui ont engendré des morts d’hommes, mais aussi des arrestations. Alors, par mesure d’anticipation, nous avons d’abord jugé nécessaire de mettre en place un dispositif de monitoring de la violence électorale, puis un dispositif d’observation le jour du scrutin pour éventuellement détecter les incidents qui pourraient survenir, afin d’y apporter des réponses ».
C’est en ces termes que le secrétaire général du GRADEC, Ababacar Fall, a justifié ce projet. « D’ailleurs, poursuit-il, des incidents se sont déjà produits, hier (Ndlr : jeudi dernier) à Guédiawaye entre les coalitions Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yakaar, alors que la campagne électorale vient à peine de commencer. Si cette tendance continue, il est à craindre que d’ici le jour du scrutin, les tensions et les suspicions prennent des propositions plus inquiétantes. Des deux côtés, chacun affûte ses armes. Autant, l’opposition veut la cohabitation, autant le pouvoir veut conserver sa majorité à l’Assemblée nationale ».
Selon M. Fall, ce projet vise en amont à prévenir contre les potentielles irrégularités électorales. « Nous avons mis en place ce dispositif pour alerter, c’est-à-dire surveiller la campagne électorale, relever tout ce qui est incident et violence et de les traiter par la suite, de les analyser pour apporter des réponses appropriées avant que les choses ne prennent une ampleur déplorable », a-t-il soutenu. « Dans le cadre de la collecte de ces données que les moniteurs sur le terrain vont remonter, nous avons des statisticiens, des spécialistes des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et des professionnels en installation de plateforme, qui vont analyser ces informations. Ensuite, on essayera au niveau du comité de pilotage, de voir comment mettre en place un système d’alerte précoce pour avertir les autorités afin que des mesures de correction soient prises. Nous allons aussi travailler de concert avec les autorités, les forces de défense et de sécurité, en cas de violence ou risque de violence pour avoir une réponse rapide », a expliqué Ababacar Fall.
« Nous allons déployer une mission de 60 observateurs. Dans un premier temps, plus 30 moniteurs de la violence seront déployés dans les 5 régions qui constituent le bassin électoral stratégique. Il s’agit de la région de Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Ziguinchor. Ces 5 régions regroupent à elles seules environ 62% de l’électorat national. Dans chaque région, nous avons pris à peu près 10 à 15 personnes que nous allons déployer dès lundi prochain pour faire le monitoring de la violence, suivre les activités de campagne, les meetings, les caravanes, etc. mais aussi pour relever les incidents qui pourraient survenir », a aussi déclaré le secrétaire général du GRADEC. « Également, renchérit-il, le jour des votes, ce dispositif va être renforcé avec la présence de 60 observateurs qui seront répartis dans ces 5 régions. Nous allons porter une attention particulière sur la région de Dakar et de Ziguinchor compte tenu des enjeux qu’ils renferment ».
sudquotidien
Un commentaire
Pingback: phuket dive center