La Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) n’a pas ménagé le Trésor dans l’affaire impliquant Farba Ngom, Tahirou Sarr et consorts, selon Libération.
Jeudi, lors de l’inculpation de Farba Ngom, l’un de ses avocats, Me Baboucar Cissé, s’est indigné du fait que le Trésor ne soit pas intégré à la procédure alors qu’il aurait été mis en cause par la Centif.
Selon nos confrères, la Centif a effectivement pointé du doigt le Trésor dans cette affaire et n’a pas mâché ses mots.
Dans son rapport, elle évoque une « collusion manifeste », précisant que « la réception par Sarr (ndlr, Tahirou) de fonds provenant du Trésor entraîne ipso facto des virements au profit des SCP Tidiania, Doworou, Haba et Kantong Investment, dont il a été démontré (…) qu’elles appartiennent en réalité à Farba Ngom ».
Pire encore, d’après la Centif toujours citée par Libération, « cette collusion frauduleuse, qui pourrait objectivement être qualifiée d’association de malfaiteurs, semble impliquer des autorités notables de la République ».
Selon le journal la Centif révèle également avoir adressé, le 16 octobre 2024, une réquisition à la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor afin d’obtenir un état exhaustif des paiements reçus par Farba Ngom, Ismaila Ngom, Birane Ngom et toutes les sociétés leur appartenant, ainsi que les motifs de ces paiements.
« Jusqu’à cette date, aucune réponse ne nous a été communiquée », précise la Centif, ajoutant que la Direction générale des impôts et domaines a également été saisie le même jour pour connaître la situation fiscale des sociétés mises en cause. Mais elle non plus n’avait pas répondu au moment de la transmission du rapport au parquet financier.
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