Présenté par les autorités françaises sous l’angle d’une classique affaire d’expulsion, le dossier d’extradition du prêcheur sénégalais Ahmadou Kaba a pris une tournure complexe. Dès son arrivée à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) dans la soirée du mercredi 10 juillet, le sieur Kaba, expulsé par la France, a immédiatement été pris en charge par les autorités sénégalaises.

Les limiers de la division des investigations criminelles (Dic) l’ont rapidement conduit dans leurs locaux pour une enquête approfondie.

Selon des sources concordantes à l’Aéroport, « à son arrivée à bord du vol d’Air France, Ahmadou Kaba a été soumis à la procédure d’enregistrement d’usage avant d’être mis à la disposition des policiers de la Dic ».

Ces mêmes sources confirment que l’Imam est bien de nationalité sénégalaise, possédant un passeport sénégalais avec lequel il était entré en France. « Sa mère réside à Dakar, plus précisément à Malika », ajoutent-elles.

Aux environs de 23 heures, mercredi, Ahmadou Kaba a été admis dans les locaux des enquêteurs de la Dic, où il a passé la nuit.

Âgé de 37 ans et décrit par les autorités françaises comme un influent prêcheur suivi par des milliers d’internautes, Kaba est accusé de promouvoir un islam radical et misogyne. Il a été placé en garde à vue pour nécessité d’enquête et a été longuement auditionné hier jeudi, sur les accusations portées contre lui par son ancien pays d’adoption, rapporte L’Observateur.

L’enquête en cours, menée par les enquêteurs de la nouvelle brigade antiterroriste de la Dic, explore de possibles liens entre Kaba et des réseaux islamistes, voire terroristes. Cette entité, rattachée à la direction de la police judiciaire, passe au crible toute relation suspecte du prêcheur présumé « salafiste ».

pressafrik

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