Les habitants de la cité avion de Ouakam ont tenu point de presse ce lundi 15 Août à la cité avion. Ils se prononçaient sur les dégâts des inondations causés par l’affaissement du mur du Camp de l’école de la gendarmerie de Ouakam. Ainsi, ils comptent déposer une plainte pour la réparation des dommages causés par ces terrassements, « qui n’ont pas tenu compte de l’impact sur l’environnement immédiat, conformément à la loi sénégalaise, notamment l’article 118 du code des obligations civiles et commerciales ».
Après les fortes pluies qui se sont abattues sur Dakar, vendredi passé, les habitants de la cité avion se sont retrouvés envahi par une énorme quantité de boue dans leurs maisons causant d’énormes pertes matérielles. Sur ce certains ont enregistré des dégâts dans leurs salons, et tant d’autres de leurs biens ont été endommagés. Cette catastrophe est la conséquence néfaste de la chute d’une partie du mur longeant la zone déclassée par le président Macky Sall en Janvier dernier, du camp de l’école des officiers de la gendarmerie qui se trouve face à la cité avion de Ouakam.
Selon le président de l’association pour le développement inclusif de la cité avion (ADICA), Mouhamed Fall, la chute de ce mur causé par les terrassements effectués dans cette zone déclassée, a entrainé une vague de boues, inondant ainsi la quasi-totalité des
maisons de la cité avion. « Des chambres à coucher, des salons, des téléviseurs, des ordinateurs, des armoires, des matelas, des habits, des tissus neufs, des documents importants, du ciment… pour ne citer que cela, sont devenus inutilisables à cause de la boue qui a englouti tous nos équipements », souligne t-il.
A l’en croire, cette boue qui provient de cette zone terrassée, est devenue leur principal
cauchemar, en cette saison des pluies exceptionnelle qui n’a pas fini de faire
peur aux populations. A cela s’ajoute le danger que représente le mur, car pouvant céder à tout moment à cause de la pression qu’exerce l’eau pouvant même occasionner un risque pour les passants.
D’autant plus, les habitants de la cité avion exigent « la reconstruction sans délai de la partie cassée du mur de la zone terrassée, la déviation des eaux provenant de la cité Bat- train vers la zone de l’aéroport, la construction d’un canal à ciel ouvert dans la zone terrassée et toutes les mesures permettant d’éviter une autre catastrophe, car en aucune manière les populations ne pourraient tolérer une deuxième vague de boues dans leurs domiciles ».
« Si nos doléances sont prises en compte par l’autorité, nous pourrons reconsidérer notre plainte visant à réparer les dommages causés par ces terrassements irresponsables, qui n’ont pas tenu compte de l’impact sur l’environnement immédiat, conformément à la loi sénégalaise, notamment l’article 118 du code des obligations civiles et commerciales.’
« Nous rappelons à son excellence le Président Macky Sall, que la cité avion fait partie des cités oubliées; les efforts du nouveau Maire Abdoul Aziz Gueye qui ne cesse de voler au secours des populations, ne sont malheureusement pas suffisant pour régler les problèmes de la cité avion, car l’assainissement qui est notre principal souci n’est pas une compétence transférée. Il s’y ajoute le manque d’infrastructures de bases telles qu’une école primaire, un marché, un centre socio culturel, un terrain de basket, un terrain de football, bref nous n’avons rien du tout », martèle Mouhamed Fall.
La cité avion, n’ayant pas toutes ces infrastructures nécessaires à l’épanouissement de sa population, n’a surtout pas besoin d’une mare de boue dans ses rues et dans ses différentes demeures.
« Nos ingénieurs et techniciens ont des solutions à nos problèmes, nous ne demandons qu’à être reçu par l’autorité compétente afin de tourner les pages sombres de l’histoire de notre chère cité.
Si nos doléances sont négligées encore une fois nous n’hésiterons pas à employer les méthodes qui marchent au Sénégal », conclu le président de l’association pour le développement inclusif de la cité avion (ADICA).
Rewmi