Le collège des délégués, la sous-section Sdt-3S et la section Sames de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (Ancmu) ont tenu à informer l’opinion nationale et internationale de la situation extrêmement grave qui prévaut dans ladite agence.

«Malgré les nombreuses démarches entreprises pour le paiement des subventions de la restauration au personnel prévues par la loi de finances de 2023, la direction générale oppose un refus catégorique à cet avantage en avançant des raisons manifestement fallacieuses.

En outre, nous portons également à votre connaissance que l’accord d’établissement qui traite des droits, avantages sociaux et avancements des agents est sciemment bloqué par le directeur général depuis cinq années, alors que signé par le conseil de surveillance et les délégués du personnel », ont accusé les syndicalistes.

Selon eux, la seule motivation demeure l’octroi de propres privilèges pécuniaires exorbitants pour son départ, en lieu et place de bonnes conditions de travail, de climat social apaisé, de l’épanouissement personnel favorable à l’atteinte des objectifs de l’agence.

Par ailleurs, disent-ils, «face à la cherté de la vie et conformément aux orientations du président de la République d’augmenter les salaires des travailleurs, aucune disposition allant dans ce sens, n’a été prise par la direction générale. Foulant aux pieds toutes ces préoccupations, la direction générale s’enlise dans la sourde oreille, le dilatoire et la tromperie avec un management calamiteux et une mauvaise gestion manifeste.

Elle s’adonne à des affections abusives, des dépenses de prestige et d’événementiels, un gaspillage cynique des deniers publics qui sonnent un pillage financier organise ».

Les syndicalistes citent juste deux dossiers: «Plus de cinq milliards (5.000.000.000) Fcfa dépensés dans des campagnes de communication sous forme de subventions à des organisations dont personne ne peut prouver l’effectivité des résultats de leurs activités; l’achat d’un terrain de 1.500 mètres carrés à deux cent millions (200.000.000) de Fcfa dans les périphéries de Diamniadio, d’où les 150 mètres carrés reviennent à vingt millions soit 5 fois le prix réel alors que le terrain pouvait nous être offert gratuitement en tant que structure de l’Etat ».

De même, ajoutent-ils, « en début de semaine, la direction générale a organisé une mise en scène d’une cérémonie de présentations de vœux où il n’a été entouré que de parents et de « biens servis » avec un discours lacunaire, dans la langue de bois et très évasif sur les questions financières du prétendu bilan social.

Un vrai talk-show teinté de menaces d’un vieillard de plus de 65 ans qui refuse d’aller sous l’arbre à palabre après six (06) ans passés à a tête de la direction alors que le Sénégal est plein de jeunes cadres compétents et émérites, capables de prendre le relais et de lever haut le flambeau de la mu vers la Couverture sanitaire universelle (Csu)».

Aussi, face à ces multiples dérives , les délégués du personnel et représentants syndicaux des travailleurs demandent «officiellement aux autorités étatiques du pays, au premier chef le président de la République en passant par notre ministre de tutelle d’intervenir pour sauver non seulement le prestigieux programme de la Cmu mais aussi de permettre à des centaines de travailleurs de l’agence, de disposer, dans les meilleurs délais de tous leurs avantages sociaux reconnus à travers des textes réglementaires ».

pressafrik

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