Même si l’on ne note pas vraiment une certaine rupture tant attendue sur le profil du nouveau patron du gouvernement, l’espoir peut être permis au du parcours du nouveau locataire de la Primature. Parce que aussi, quoi que l’on puisse dire, ce ne sera pas le nouveau premier ministre, Ahmadou Ba qui va définir la politique du gouvernement mais il sera en charge de l’exécution et de la mise en œuvre de la vision du Président Sall avec son équipe.
Je l’avais prédit en le citant il y’a de cela sept mois dans l’une des mes contributions intitulée « Remaniement du gouvernement: Ces 3 grosses pointures pressenties pour le poste de PM » avec Aminata Niane et Aly Ngouille Ndiaye.
Disais-je dans ma réflexion largement reprise dans la presse: « l’autre grosse pointure et pas des moindres parmi les fidèles et loyaux aux chef de l’État, c’est l’actuel coordonnateur national de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar et ancien ministre des finances et du plan, Ahmadou Ba est ouvert et accepte les contradictions »
Aujourd’hui que les dés sont jetés et que le choix est porté sur sa personne, ce qui lui reste à faire c’est de quitter ses habits du partisan et de dire à son nouveau gouvernement d’éviter la suffisance, l’arrogance et la vanité qui habitaient la plupart de l’équipe précédente.
La plupart de l’équipe sortante avaient contribué à une fabrique de violence et de pauvreté extrême. Et c’est très peu de le dire, ils ne prenaient plus le téléphone et s’éloignaient d’avantage des populations pour lesquelles, ils ont été nommés. De crainte peut-être qu’on leur rappelle leur passé récent.
Juste dire aux nouveaux ministres qu’il est grand temps de démystifier les avoirs et autres richesses et mouiller le maillot. La dilapidation des ressources et des économies du peuple doit cesser. L’argent du contribuable sénégalais ne doit plus servir à entretenir un partisan mais doit être utilisé à bon escient dans l’intérêt de la Nation.
L’on a prôné un gouvernement de combat et d’attaque, en mode « fast track » comme ils aiment à le dire, c’est justement un défit à relever pour tous ces nouveaux membres du gouvernement en œuvrant dans la transparence et la rédition des comptes.
L’autre point important est qu’il faut une autonomie pour ces 38 ministres afin de pouvoir répondre aux préoccupations des populations notamment dans les domaines de la santé, la sécurité, le social, l’assainissement…en allégeant les souffrances des populations mais surtout en apportant des solutions durables aux inondations qui hantent le sommeil des sénégalais.
Le peuple déjà trop éprouvé, attend du gouvernement des réponses adéquates à ses différentes exigences pour que tous les sénégalais puissent se retrouver dans leur constitution. Tout est urgence comme ils l’ont dit, sur le plan de l’emploi, la santé, la sécurité, le social avec la réduction du coût de la vie, cet attelage institutionnel exige une stabilité constitutionnelle.
On doit être dans une logique de pouvoir faire le distinguo entre les préoccupations de son parti et celles qui interpellent l’administration.
Avec la percée de l’opposition pour cette 14 ème législature, cela me fait penser aux projets de loi qui seront portés par les ministres à l’Assemblée nationale et justement le produit à vendre aux députés doit être réaliste et doit prendre en compte les préoccupations de la majorité mais aussi de la minorité parlementaire de façon démocratique. Lorsque l’on sait d’ailleurs que la question de majorité reste encore incertaine à tout point de vue à la place Soweto. Autrement, nous feront face à un blocage institutionnel comme c’est déjà arrivé en 1962 avec une motion de défiance qui a été à l’origine des événements malheureux obligeant les forces de défense à bloquer l’accès à certains députés.
C’est pourquoi il faudra mettre en priorité la recherche de consensus en utilisant des moyens d’action démocratiques et cela dans la réciprocité et non des moyens d’action violents qui mettent en péril l’Assemblé nationale.
Faudra la prévenir et faire en sorte que les conflits soient résolus pacifiquement.
Pour la route, il faudra surtout amener les différents acteurs à dialoguer et à faire en sorte qu’on ait une société démocratique, avec ses normes où règnerait le respect mutuel pour un mieux vivre ensemble.
Aly Saleh Journaliste-Chroniqueur/ Consultant en Communication
XIBAARU
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