Karim Wade et Khalifa Sall semblent bien partis pour revenir dans le jeu politique pour « diminuer » Sonko. Ces deux leaders en disgrâce vont voir leur situation changer. Le président Macky Sall himself veut les amnistier. Lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, il a instruit le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, de trouver des solutions pour que des responsables politiques puissent bénéficier d’une amnistie ou toute autre solution juridique qui pourrait leur permettre de retrouver l’éligibilité. Cette stratégie pour bloquer Ousmane Sonko risque de retourner contre Khaf.
Ces deux « intrus » pourront sûrement bloquer le maire de Ziguinchor. Mais Khalifa Sall ne s’en sortira indemne. Une candidature en 2024 mettra fin à ses relations avec Sonko. Le patriote en chef n’a pas sa langue dans sa poche. Si Khaf est candidat, qu’il s’attende à ce que Sonko lui rappelle les zones noires de son CV. Et il deviendra, par conséquent, un ennemi des patriotes qui ne vivent que pour leur Président Ousmane Sonko (PROS).
Politiquement, Khalifa Sall n’a plus les atouts nécessaires pour faire face à Sonko. Lorsqu’il a rejoint Yewwi, il a choisi de se ranger derrière le maire de Ziguinchor. Contrairement au Pds, qui n’a jamais rejoint le mouvement de Sonko, Khalifa Sall a préféré dissoudre Taxawou Senegal dans Pastef de Sonko. D’ailleurs, Khaf a complètement disparu derrière l’ombre de Sonko. Ce qui fait de lui un poids-plume sur l’échiquier politique. S’il tente de s’opposer à Sonko et ses Sonkolés, il risque de perdre le peu de soutien politique qui lui reste.
Mais ce serait peine perdue. Non seulement, Benno n’acceptera pas que Khaf soit leur candidat. Mais cette nouvelle alliance ne fera que confirmer les doutes de certains sénégalais vis-à-vis des véritables intentions qui animent Khalifa. Et si par chance Khaf se présente en 2024, le bloc Ousmane Sonko-Mimi Touré n’en fera qu’une bouchée. Il sera humilié dès les premières heures de ces élections. Alors, Khaf ferait mieux de rester derrière l’ombre de Sonko.En tout cas une chose est sûre, Khalifa fera partie de la course pour la présidentielle. « Je serai candidat à la présidentielle de 2024 », avait-il déclaré lors d’un entretien avec Jeune Afrique. Mais à coup sûr, l’ancien maire de Dakar va perdre. Il n’a plus la force nécessaire pour faire cavalier seul. La notoriété de son mouvement ne dépasse plus Dakar. Et s’il roule avec un autre candidat que Sonko, il sera vu comme un traître aux yeux des patriotes. Alors oui ! Khalifa Sall sera l’un des plus grands perdants de cette amnistie…
Xibaaru