Après neuf années de présence à la tête de Canal plus Sénégal, Sébastien Punturello fait ses adieux. Le directeur cède sa place au Sénégalais, Cheikh Bamba Sarr. En marge de l’avant-première de la série «Le futur est à nous», M. Punterello a tiré un bilan satisfaisant de sa présence à la tête de l’antenne sénégalaise de la chaîne. Selon Sébastien Punturello, l’objectif des 5 millions d’abonnés a été même dépassé durant ces années. Un succès que la politique de production de contenus de Canal explique, dit-il.

En effet, avec une dizaine de séries produites, le groupe a insufflé une nouvelle dynamique dans le secteur. «On a lancé cette politique parce qu’on savait que nos téléspectateurs demandent ce qui se fait de meilleur sur la planète. Et on sait que le spectateur veut voyager à l’international, mais il est attaché à la proximité. Il veut voir son Real-Barca, il veut voir des infos et ce qui se passe dans son pays. Dans la case divertissement, c’est exactement ça. L’individu veut voyager avec James Bond et il veut se divertir avec des séries qui lui parlent de son quotidien, des réalités de sa vie quotidienne et qui font appel à sa culture. Ce qu’il fallait c’était un écosystème qui soit là, des talents et des compétences. Et le Sénégal en regorge.»

Ainsi, au fil de ces neuf dernières années, Canal a produit, coproduit ou préacheté une dizaine de séries. «Dans nos investissements, il y a eu 8 séries originales par an en 2021 diffusées sur Canal», indique le désormais ex-directeur. S’y ajoute la chaîne Sunu Yeuf et ses 1000 heures de programmes entièrement dédiées aux productions théâtrales locales. «Il y a les programmes de catalogues en 2020 et 2021. En 2022, on a décidé d’investir dans 3 productions nouvelles en exclusivité. Emprises en 2021 et deux autres en cours de production», indique M. Punterello sans s’avancer sur la hauteur des investissements consentis dans ces productions.

Avec «Le futur est à nous», Canal accélère le mouvement et passe à une série à diffusion quotidienne. «En Afrique, on a la plateforme qui offre la plus grande exposition au regard du contenu et du nombre de spectateurs. Des dizaines de millions de foyers sont connectés entre 7 et 9h par jour. Il faut que nous continuions avec la même rigueur, en gardant le standard des meilleurs chaînes, en continuant à détecter les talents, réalisateurs comme producteurs», indique M. Punturello en guise de bilan sommaire. Mais une chose reste certaine, la lutte contre la piraterie aura marqué la présence de Sébastien Punturello à la tête de Canal Plus Sénégal. «Le piratage, c’est la fragilité du modèle», avoue-t-il.

Mais les stratégies mises en œuvre commencent à porter leurs fruits. «Les succès que nous avons eus reposent sur l’accessibilité au service et sa démocratisation. Canal a aussi fait beaucoup d’investissements sur la production. Et on se rend compte que l’opinion est plus sensible sur ces questions de protection de la propriété intellectuelle. Mais ça reste un combat précaire», indique-t-il.
lequotidien

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