Pour avoir tenu des propos outrageants à l’endroit du Premier ministre Ousmane Sonko, l’activiste Bah Diakhaté a été cueilli par la Division des investigations criminelles. Son arrestation a suscité de vives réactions sur la toile. C’est dans cette dynamique que le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal a réagi.
Seydi Gassama trouve que les propos de Bah Diakhaté sont graves et diffamatoires. Mais en tant que défenseur des Droits de l’homme, il s’efforce de jouer son rôle d’arbitre.
‘’Nous avons écouté les propos qu’il a tenus à l’encontre du Premier ministre qui sont des propos graves et qu’on peut considérer comme diffamatoires.
Mais notre position en tant qu’organisation de défense des droits humains par rapport à ces infractions n’a pas changé.
Cette position est fondée sur le droit international, elle est fondée sur les décisions rendues par les juridictions régionales et sous-régionales, en l’occurrence la Cour de justice de la CEDEAO et la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples qui demande que les peines de prison pour ces infractions qui portent notamment sur la diffamation, les injures publiques soient dépénalisées’’, estime Seydi Gassama sur Rfm.
Le défenseur des Droits de l’homme d’ajouter : ’’Lorsqu’une personne se sent diffamée, qu’elle puisse engager des poursuites civiles pour obtenir réparation, mais qu’on ne puisse plus envoyer des gens en prison pour ces délits. » C’est pourquoi il demande aux nouvelles autorités d’éviter les mêmes erreurs que leurs prédécesseurs.
‘’Nous demandons que ces délits soient dépénalisés et que Bah Diakhaté soit remis en liberté.
Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison simplement parce qu’il a commis un acte diffamatoire, même si nous estimons que c’est un acte extrêmement grave qui ne devrait pas être répété dans une société civilisée. Nous l’avons déjà dit aux autorités de ce pays.
Elles doivent éviter à tout prix de tomber dans le même piège que l’ancien régime, à savoir arrêter et emprisonner systématiquement toutes les personnes qui commettent ces délits liés à la liberté d’expression.
Ils doivent les limiter à tout prix parce que ce sont ces emprisonnements qui ont rendu impopulaire le régime précédent et qui ont presque causé sa chute’’,soutient-il.
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