Les activités humaines dégradent l’environnement et face à cette blessure écologique, «il nous faut adopter une nouvelle pratique publique, réorganiser notre environnement et apporter un nouveau regard», a estimé Dr Babacar Mbaye Diop qui invite à passer un nouveau contrat avec la nature.
L’environnement se dégrade de plus en plus. Les villes sont aménagées n’importe comment avec des décombres partout et des ordures. Alors devons-nous continuer à négliger la dimension morale de l’écologie qui pose la question de devoir et la place que nous accordons à la nature, aux espèces animales et végétales, mais aussi à notre milieu de vie ? Ne devons-nous pas avoir un nouveau regard face à notre environnement ? Notre environnement doit-il être esthétique ? Quelle démarche écologique devons-nous adopter pour vivre sainement dans notre milieu ? Quelle est la place de l’écologie dans la création artistique au Sénégal ? Quel doit être le rôle des acteurs de l’esthétique, les architectes, les paysagistes, les aménagistes ? Comment peut-on comprendre le lien entre l’esthétique de l’environnement et l’éthique environnementale ? Voilà autant de questions que Dr Babacar Mbaye Diop, professeur assimilé au Département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et directeur de l’Institut supérieur des arts et des cultures (Isac), a essayé de répondre brièvement lors de sa communication sur le thème : «Ethique et esthétique de l’environnement», qu’il animait mardi dernier à la Galerie nationale d’art.
Dr Babacar Mbaye Diop part du postulat que le regard esthétique pourrait améliorer notre rapport à l’environnement, et que les artistes peuvent jouer un rôle important pour aider l’humanité à sauver la planète. «Nous devons rendre cette terre saine à nos enfants. Quand on parle de l’esthétique, plus souvent, on la range dans le domaine des beaux-arts ou dans le domaine du design. Or, à mon avis, la définition de l’esthétique ne se limite pas seulement aux œuvres d’art. Elle accorde désormais une place de choix à l’esthétique de la nature, mais aussi à notre environnement quotidien», a-t-il fait savoir tout en soulignant qu’aujourd’hui, la situation sur le plan environnemental est alarmante.
Mais face à ce désordre, face à cette blessure écologique, «il nous faut adopter une nouvelle pratique publique, réorganiser notre environnement et apporter un nouveau regard. Donc il faut qu’on signe un nouveau contrat avec la nature. Et l’éthique de l’environnement est aujourd’hui une des meilleures alternatives pour apprendre aux populations cette nécessité qu’il y a de rendre plus beau et plus sain notre environnement quotidien», analyse Dr Babacar Mbaye Diop. L’environnement, qui est constitué de l’ensemble de la biodiversité terrestre et marine, autrement dit toutes les espèces animales et végétales, est menacé aujourd’hui. Et d’après lui, parler d’esthétique environnementale revient à dire comment embellir notre cadre quotidien et le rendre vivable.
Tandis que l’éthique l’environnementale, c’est la responsabilité que l’être humain a envers son environnement. Par ailleurs, il estime que par rapport à ça, l’être humain a une responsabilité et un devoir envers son environnement. Dans son speech, il rappelle que l’esthétique d’aujourd’hui ne doit plus se limiter à faire de l’art pour l’art. «L’art doit aussi avoir une tâche d’embellir notre vie», a précisé Dr Diop qui ajoute également que dans l’art environnemental, l’artiste et l’œuvre d’art dialoguent directement avec la nature.
lequotidien
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