Confrontés à de «nombreuses difficultés», les artisans regroupés au sein du Copas demandent une audience au chef de l’Etat pour lui expliquer les problèmes que traverse le secteur. Mieux, ils réclament le départ de leur ministre de tutelle même si un remaniement se prépare.
L’audience accordée par le Président Sall à une partie des artisans a laissé un goût amer aux membres du Cadre des organisations professionnelles artisanales du Sénégal (Copas). S’ils ont apprécié la démarche du chef de l’Etat, ils n’ont par contre pas apprécié leur absence à l’audience. «Nous avons suivi les débats avec beaucoup d’intérêt, mais nous regrettons vivement que le Copas, qui est le cadre idéal qui représente plus de 40 organisations d’artisans, ne soit pas associé à cette audience», déplore Massamba Sylla, le coordonnateur du Copas, qui a tenu un point de presse hier.
Pour lui, le Copas est plus habilité à parler au nom des artisans, parce qu’il est «le lieu de rencontre de tous les artisans sénégalais avec une expérience de plusieurs années de pratique». «Le Copas est en échange permanent avec tous les acteurs pour mieux connaître leurs difficultés, aspirations et attentes», avance M. Sylla. S’ils n’ont pas assisté à l’audience, ils ont décidé de rendre publiques leurs doléances à travers les médias. Ils réclament la tête du ministre de l’Artisanat. «Depuis qu’il est à la tête de ce département, il n’a jamais réglé nos préoccupations», balance le Copas. Les membres de cette structure demandent au chef de l’Etat de nommer à la tête du département de l’Artisanat, un «homme qui connait bien le secteur et nanti d’expériences». «Car tous les ministres qui se sont succédé à la tête de l’Artisanat n’ont jamais réussi leur mission. Pire, l’actuel n’a aucune compétence dans ce domaine», assure Ndiaga Dia.
Par ailleurs, le Copas demande la création des directions de l’Apprentissage, de l’Emploi au sein du ministère, le renforcement de capacité des chambres, l’accès aux fonds du Fongip et de la Der. «La ligne de crédit disponible à la Der est réservée aux jeunes de moins de 40 ans, alors que la majeure partie des artisans ont plus de 40 ans. Ce mode de financement vers lequel le Président Macky Sall nous renvoie souvent ne correspond pas à nos besoins. Nous voulons qu’il nous donne un financement approprié», expose un responsable du Copas.
Quid de l’exécution de leur quota dans la réalisation des tenues scolaires ? Ils soutiennent qu’ils ont exécuté leur quota, mais peinent aujourd’hui à livrer le produit fini. Pourquoi ? «Cela fait aujourd’hui sept mois que ce projet est lancé par le chef de l’Etat mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de financement», dénonce le Copas. Et il sollicite une audience avec le Président Sall pour mieux lui exposer les préoccupations de ses membres.
lequotidien
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