Pour préserver l’environnement du site minier et s’assurer un meilleur cadre de vie pour sa communauté d’accueil, la troisième cimenterie du Sénégal, Dangote cement Sénégal (Dcs), déroule un vaste programme pour avoir une maîtrise des impacts environnementaux de l’exploitation minière.

Dangote cement Sénégal tend-il à devenir une mine écolo ? En tout cas, de nouvelles pratiques, visant à réduire l’empreinte écologique des ­activités minières dans sa zone d’implantation, font peu à peu leur apparition. La troisième cimenterie du Sénégal veut ainsi s’attaquer à l’épineux ­problème de l’impact environnemental lié à l’exploitation minière. C’est parce que, selon Laïty Ndiaye, «l’équilibre entre les activités industrielles et la préservation de l’environnement demeure une exigence essentielle à Dcs».

Bouclant hier deux jours d’activités dans la mine au lycée de Pout et au Cem de Niakhip dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement, le chef du département mine de Dcs indique : «Dans notre démarche de durabilité, il y a un ensemble de démarches et de dispositions opérationnelles qui ­tiennent compte de la préservation de l’environnement, notamment la maîtrise et l’atténuation des impacts dus à l’exploitation et la ­production de ciment. Ce qui fait que nous avons très tôt ­compris qu’il fallait en même temps que nous prévoyions de compenser, et la meilleure des compensations c’est de reboiser et planter.» A ses yeux, le rôle de la plante est assez important par rapport à la fixation du gaz carbonique qui se dégage dans l’atmosphère.

«Ce qui fait que nous avons un vaste programme de plantation. Et au total, nous avons planté plus de 10 mille arbres dans l’usine et 536 mille arbres à l’échelle-groupe en fin 2021. Et cette année, nous avons pour objectif de planter 20 mille ­arbres dans cette usine et aux alentours. Et particulièrement pour ce jour, nous avons planté 100 arbres au niveau de la ­centrale et 250 au niveau de l’usine. Et ce reboisement va suivre le ­développement de la mine. C’est une réhabilitation instantanée qui progresse en même temps que l’exploitation de la mine», dit-il. En plus de ce vaste programme de reboisement, le patron du département mine de Dcs signale que la cimenterie mène un ensemble d’actions et de stratégies pour avoir une maîtrise sur les impacts environnementaux de l’exploitation minière. Il s’agit notamment du contrôle des émissions de poussières et le recyclage de cendres volantes. Ce n’est pas tout. «Nous ­n’opérons pas en procédant à l’abattage par explosif.

Nous utilisons des machines qui sont très soucieuses de l’environnement en termes d’opérations. Ce qui fait que les nuisances sonores, poussiéreuses et les vibrations sont assez maîtrisées. Pareillement, il y a un monitoring de la consommation de l’eau qui est très importante. Et il y a des limites qu’il ne faut pas atteindre», fait savoir le responsable de la mine de Dcs, qui soutient également que sa cimenterie déroule un projet d’utilisation «d’un ­produit polymère biodégradable qui nous ­permettra de réduire à 80% la quantité d’eau qu’on utilise pour arroser les pistes». Et ceci sans compter le projet de ciment vert qui consiste à réduire l’utilisation de matière calcaire. «A l’avènement du monde vert, des notions ­d’économie verte, de la croissance verte, nous sommes dans la réflexion très avancée de ­produire un ciment vert.

Parce qu’au cours de la ­cuisson, la décarbonatation du ­calcaire émet beaucoup de gaz carbonique. Et donc pour ­atténuer et maîtriser ces émissions, nous sommes en train de réfléchir sur ce projet de ciment vert», analyse M. Ndiaye. Mais il rassure : «Il y a un ensemble de dispositifs ­opérationnels qui sont mis en œuvre pour atténuer ces impacts-là.»
lequotidien

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