L’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) est à fond dans les opérations de pompage sur plusieurs fronts. Cette phrase résume le travail de titan abattu par les agents de l’ONAS, jour et nuit, sans tambour ni trompette pour évacuer les eaux.
Les routes et les maisons libérées grâce au renforcement du système de pompage
L’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a eu à intervenir sur plusieurs sites dans le cadre de la gestion des inondations durant l’hivernage 2022. Nous avons eu à intervenir particulièrement dans la zone de captage. Cette zone a eu à mobiliser nos équipes suite aux deux débordements de la station de pompage et du bassin de rétention. Ces débordements avaient entraîné des inondations dans la Zone de Captage, à la Cité des Eaux, la cité Bellevue et une partie de Castors.
Face à cette situation, le dispositif a été renforcé en faisant passer la capacité de pompage de 6000 m3 par heure à 8000 m3. Ce dispositif a permis d’évacuer les eaux avec plus de célérité. En sus du recours aux pompes de grand débit, l’ONAS a mobilisé les camions hydro-cureurs qui ont évacué les eaux des maisons en rapport avec le BNSP et la DGPI. A l’heure actuelle, aussi bien dans la zone de Castors que dans la Zone de captage, la situation est sous contrôle en atteste la reprise du trafic et des activités génératrices de revenus.
A Rufisque, les eaux évacuées au bout de quelques heures
Contrairement à l’hivernage de 2022, des inondations majeures n’ont pas été notées à Rufisque ville. Les fortes précipitations enregistrées aux mois de juillet et août n’ont pas perturbé le trafic et les activités génératrices de revenus. Tous les points noirs ont été traités, c’est ce qui explique que nous n’ayons pas connu cette année de problèmes aux HLM et dans la zone de Sipres. L’atténuation des impacts découle du renforcement du système de pompage, (augmentation de la capacité des pompages à 1600m3 /h de la station de pompage de Canal Bodin), du curage des canalisations et de la réalisation du bassin de la Sipres avec l’Ageroute. De ce fait, toutes les eaux du bassin de la Sipres sont drainées de manière gravitaire vers le canal de l’autoroute à péage.
Des opérations de pompage en cours à Kounoune 1, 2, 3, Cité Oasis, Sicap
Les équipes de l’ONAS et la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers poursuivent les opérations de pompage à Kounoune 1, 2, 3, à la Cité Oasis. L’ONAS a déjà mis à la disposition de la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers, 700 ml de flexibles pour le système de pompage pour Kounoune. La même longueur sera déployée pour le système des Almadies 2.
Le dispositif renforcé à Touba
En dehors de Dakar, l’ONAS intervient à l’intérieur du pays. Dans les régions, nos équipes sont surtout mobilisées dans la cité religieuse de Touba où des inondations ont été notées. Il y a quelques jours, un pan du mur du bassin de Darourahmane s’est affaissé provoquant des inondations aux abords. Aujourd’hui, l’option a été prise d’engager les travaux suivants :
– La réparation du talus et le mur de clôture du bassin,
– La réparation de la route en face du bassin,
– La mise en place urgente des balises de sécurisation de la circulation des véhicules,
Le génie militaire a déjà réalisé les travaux d’approfondissement du bas-fond chez le marabout Serigne Modou Kémane. Le chemin d’accès a été également renforcé avec un remblai de sable.
Le bassin de Pofdy sera approfondi
En plus de Darourahmane, l’ONAS a confié à une entreprise l’exécution d’une série des travaux au niveau du bassin de Pofdy. Il s’agit entre autres du remblai sur la partie déjà excavée pour aménager une bande de sécurité de 20m, la réalisation d’une excavation pour améliorer la contenance, la réparation des brèches de ravinement, l’excavation du fond sur les parties accessibles, la réalisation d’un remblai d’endiguement sur environ 100 m du côté de la porte ainsi que la réparation de la conduite de refoulement DN500 PVC PN 10.
La capacité de pompage et stockage de la station de Keur Niang augmentée
En 2021, dans le cadre du Plan Orsec, l’ONAS a posé deux conduites de refoulement, l’une de diamètre 400 et l’autre de diamètre 500 et installé deux pompes de 1000m3/heure chacune. De plus, un groupe électrogène de secours de 400 KVA a été mis en place. D’ailleurs pour renforcer le refoulement vers les bassins de Darourakhmane, une deuxième pompe de 1000m3/heure a été posée sur la conduite DN 500 ce qui fait un total de 3 pompes de 1000 m3/heure. Ce dispositif a une capacité globale de refoulement de 5830 m3/heure. En somme, la capacité de pompage et de stockage de la station de Keur-Niang, qui est l’épine dorsale de la gestion des inondations à Touba a été renforcée. Dans cette ville, nous pouvons également utiliser l’exutoire de Keur Kab en attendant d’y construire un bassin dans le cadre du Projet des 23 milliards de francs Cfa initié par le Président de la République, Son Excellence, Macky SALL.
Une série de mesures conservatoires pour Saint-Louis
Outre Touba, Saint-Louis est la deuxième ville de l’intérieur la plus touchées par des inondations. Elles sont dues aux pluies exceptionnelles d’autant plus que des installations ont bien fonctionné d’une manière globale. Pour réduire, le temps de rétention d’eau, des mesures conservatoires ont été mises en œuvre :
Mise à disposition d’une électropompe de 300m3 /h et trois motopompes dont deux de 1000m3 /h chacune et une de 150m3 /h ;
Mise à disposition d’un groupe électrogène de 300KV pour assurer la continuité du fonctionnement de la station de pompage de diaminar.
Nette atténuation des conséquences à Kaffrine et Kaolack
Mise à part Dakar, Touba, Kaffrine et Kaolack étaient plus confrontées aux inondations. A Kaolack, juste avant l’hivernage, nous avons raccordé les deux parties du réseau de drainage (Canal de drainage des deux bassins de Khakhoune de capacité totale de 21.000 m3 et le canal exutoire sur le fleuve Saloum).
A Kaffrine, le réseau de drainage fonctionne correctement ainsi que le bassin tampon de l’école 5, de même que la station de pompage pluviale de l’école 5 (équipée de 02 pompes de 1000m3/h chacune et qui refoule les eaux pluviales de l’école 5 vers l’exutoire de NGanda).
Il faut reconnaitre qu’il y a eu des acquis dans la banlieue notamment à Keur Massar. L’impact des inondations s’est atténué cette année dans la localité comparée à la situation de 2021. La construction de la grande canalisation par l’Agence de Développement municipal (ADM) a permis de libérer certaines unités de Keur Massar.
Faut-il le rappeler, l’ONAS n’a pas de projet en cour à Keur Massar et plusieurs acteurs interviennent dans le cadre de la lutte contre les inondations dans une synergie d’actions :
L’Agence de Développement municipal (ADM),l’Agence de Promotion des Investissement et des Grands Travaux (APIX),l’Agence pour la Gestion des Routes (AGEROUTE),le Centre Exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD),la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP),la Direction de la Protection civile (DPC), la Direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations (DPGI),le Service national de l’Hygiène (SNH).
Un important dispositif matériel et humain déployé par l’ONAS dans le cadre du plan ORSEC
Dans le cadre du plan ORSEC 2022, un volume cumulé de 13 660 053 m3 d’eaux a été pompé à la date du 07 septembre 2022 à Dakar et dans les régions.
Des moyens matériels ont été déployés à Dakar et dans les régions : 1 camion grue de 12 tonnes, 9 motopompes de 1000 m3/h chacune, 5 motopompes de 300 m3/h chacune, 8 motopompes de 150 m3/h chacune, 4 électropompes de 300 m3/h chacune, 2 groupes électrogènes de 200 kva, 2 groupes électrogènes de 100 kva, 2 groupes électrogène de 40 kva, 1 groupe électrogène de 300 kva, 14 880 m de flexible.
Concernant les moyens humains, 249 saisonniers sont recrutés en appui au personnel permanant pour la gestion de l’hivernage dont 147 à Dakar et 102 en région.
Tout compte fait, le temps de rétention de l’eau a été réduit grâce à la mise en œuvre des actions prioritaires mais aussi au déploiement de gros moyens notamment dans le cadre du Plan Orsec.
L’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) reste sur la voie de la performance. Il exécute depuis 2012, les projets structurants du Président de la République son Excellence, Macky SALL qui ont transformé le cadre de vie de millions de Sénégalais.
Dans le cadre du Programme décennal de lutte contre les inondations (PDLI), l’ONAS compte à son actif la construction de nouvelles infrastructures, la réhabilitation et le renforcement des stations et réseaux existants. Ces ouvrages ont soulagé des populations de Ouest foire, CICES, Grand-Yoff, Zone de captage, Bourguiba, Dalifort, Maristes, Wakhinane Nimzatt, Yeumbeul, Médina Gounass, Djeddah Thiaroye Kao, Keur Mbaye Fall, Sédhiou, Kaffrine, Bambey, Diourbel, Mbour et Touba entre autres.
Les autorités s’inscrivent dans la logique de consolidation de ces acquis avec le prolongement du PDLI et la mise en œuvre de nouvelles initiatives comme le Projet de drainage des eaux pluviales de la ville de Touba. D’un coût de 23 milliards de FCFA financé sur BCI, ce projet sera matérialisé par la réalisation de plus de 26 km de dalots de drainage, 03 bassins d’écrêtage et deux stations de pompage..
Par conséquent, ces infrastructures d’assainissement qui ont coûté plusieurs milliards ont un impact positif certain sur le vécu des Sénégalais.
Ils ont permis de réduire de façon considérable les impacts des inondations et de soulager beaucoup de quartiers jadis sous les eaux après les pluies.
Cependant, il faut préciser que dans ce contexte de changement climatique qui se manifeste aussi par des pluies exceptionnelles, aucun pays au monde ne peut garantir à sa population qu’elle sera épargnée de manière définitive des inondations.
seneweb