Adoubé par Macky Sall, le Premier ministre sénégalais a été investi, jeudi 21 décembre, comme le candidat officiel du parti présidentiel pour le scrutin de 2024.
Le Premier ministre sénégalais Amadou Ba s’est engagé jeudi 21 décembre à mener le pays vers « le progrès » et « pour plus de paix et de prospérité », lors de son investiture par le parti au pouvoir pour la présidentielle du 25 février 2024, en présence du chef de l’État sortant, Macky Sall qui l’a désigné pour lui succéder.
Les délégués du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR), « déclarent le Premier ministre Amadou Ba candidat » de leur formation et de la coalition présidentielle, indique un résolution lue par le porte-parole de l’APR, Seydou Guèye.
« J’accepte votre investiture car elle me donne l’opportunité de poursuivre la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent [PSE]. Ensemble, nous allons progresser, pour plus de paix, de prospérité et de partage » des richesses, a dit Amadou Ba lors de l’investiture dans un hôtel de Dakar, en présence de partis alliés.
Il a été désigné en septembre pour représenter la majorité au scrutin de 2024. Élu en 2012 et réélu en 2019, Macky Sall a annoncé en juillet dernier qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. « Notre candidat connaît très bien le cap qui lui est fixé », a dit le président sénégalais, évoquant les défis liés notamment à la migration et l’emploi des jeunes.
Le cas Sonko
Plus de 200 candidats se sont, selon la presse, déclarés pour la présidentielle. Parmi eux, des dissidents du parti présidentiel, dont l’ex-Premier ministre Mahammed Boune Abdallah Dionne et l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye.
Du côté de l’opposition, plusieurs candidats se sont également déclarés, dont l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, l’ancien ministre Karim Wade, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Ousmane Sonko, arrivé troisième à la présidentielle de 2019.
Ousmane Sonko est pour l’instant confronté au fait que l’administration refuse de le laisser récupérer les documents nécessaires à sa candidature, et ce en dépit du fait que la justice a ordonné sa réintégration sur les listes électorales.
L’opposant a été écroué fin juillet, accusé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et d’atteinte à la sûreté de l’État. Il dénonce un complot pour l’empêcher de participer à la présidentielle, ce que le pouvoir dément.
Le dépôt des candidatures s’achève le 26 décembre.
AFP