Poussé à la retraite, Cheikhou Kouyaté (34 ans) ne veut pas, pour le moment, quitter la Tanière. Mais la question est de savoir pour combien de temps l’ancien capitaine des Lions, qui a depuis perdu sa place de titulaire, va s’accrocher à l’Equipe nationale. Surtout par rapport à sa situation inquiétante en club où il est toujours scotché sur le banc des remplaçants.
Dans un entretien avec nos confrères de l’Aps et répondant à une question sur son avenir en Equipe nationale, Cheikhou Kouyaté a laissé entendre qu’il ne tient pas à quitter la Tanière, du moins pour le moment. Et cela malgré les suggestions de retraite de certains observateurs.
«Je ne sais pas combien d’années il me reste. Seul Dieu le sait.
Mais pour l’heure, si je peux grignoter encore quelques années, le temps de prendre du plaisir, tant mieux», a soutenu l’un des doyens de la Tanière. Qui «reste optimiste et ambitieux», soulignant que la question de sa retraite internationale dépend de Dieu.
Avant de lancer une petite pique à ses détracteurs : «Cela ne me chagrine pas si certains me poussent à la retraite, parce que je sais de quoi je suis capable. Et si je dois parler de cette question, ce serait en face des connaisseurs.»
Il est vrai que si le débat s’est posé concernant une éventuelle retraire internationale du fils de Khar Yalla, c’est surtout par rapport à son ancienneté, son vécu et aussi son âge (34 ans). D’ailleurs, Idrissa Gana Guèye, qui a le même âge, a été aussi mis dans le même lot d’anciens qui doivent laisser la place aux jeunes.
Moins l’âge, le problème c’est surtout le manque de compétition, cumulé club-Equipe nationale
Mais il faut dire que le cas de Kouyaté est un peu plus compliqué. En effet, moins l’âge, c’est surtout le manque de compétition, cumulé club-Equipe nationale, qui pose problème.
Après avoir perdu depuis sa place de titulaire chez les Lions, le sociétaire de Nottingham Forest connaît une situation inquiétante en club.
Abonné sur le banc des remplaçants, Kouyaté ne joue que des bouts de matchs. Sa dernière apparition remonte au 10 mars dernier, pour le compte de la 28e journée, lors de la défaite (0-1) face à Brighton.
Un match où il n’est entré qu’à la… 87e minute. Pire, lors des deux derniers matchs de Premier League, il a disparu de la feuille de match.
Evidemment, on peut en dire autant pour son compatriote et coéquipier, Moussa Niakhaté, qui a perdu sa place de titulaire. Mais ce dernier continue au moins d’avoir la confiance de Aliou Cissé. Ce qui n’est pas le cas pour Kouyaté, relégué sur le banc suite à l’arrivée de la nouvelle vague de jeunes talents.
Du coup on peut se poser des questions sur l’avenir de celui qui incarne le dévouement, la solidarité, l’esprit de groupe au sein de la Tanière.
Des qualités qui justement font de ce cadre chouchouté par le sélectionneur, un «joueur de vestiaire», un «soldat» qui a fait deux Coupes du monde (2018 et 2022) et quatre Coupes d’Afrique des nations avec le Sénégal, avec au bout un sacre historique au Cameroun.
Suffisant comme palmarès pour aller à la retraite ?
Pour Kouyaté, c’est non ! Celui qui a connu sa première sélection en 2012, a toujours faim, et ce n’est pas l’exemple de Youssouf Sabaly qui va le pousser à dire stop à sa carrière internationale.
Mais il est bon aussi que Aliou Cissé sache que le football d’aujourd’hui a ses exigences qui font que la «gestion paternaliste» de certains cadres n’est plus de mode. En fait, c’est un couteau à double tranchant qui souvent laisse des traces…
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