Paris, 25 avril 2025. Ce soir-là, l’Accor Aréna n’était plus seulement une salle, mais un écrin de lumière, vibrant sous les pas d’un géant venu du Sénégal plus précisément de Bargny. Devant 7 176 spectateurs suspendus à chaque rebond du ballon, Momath Seck a écrit l’une des plus belles pages de sa jeune carrière, guidant le Beyssac Beaupuy Marmande vers une victoire historique en Coupe de France masculine 2025.
Face au CS Gravenchon, BBM a mené une bataille haletante, âpre comme les plus grandes épopées sportives. Et dans cette arène électrisée, Momath Seck s’est dressé tel un baobab fier, dominant la raquette avec une force tranquille.
Ses 18 points et 13 rebonds n’étaient pas de simples statistiques : ils étaient l’écho vivant d’un rêve patiemment tissé depuis Dakar jusqu’aux parquets français.
Son match est une partition de puissance et de grâce. Recevant chaque ballon comme une offrande, il imposait sa loi dans la peinture, effaçait les doutes, donnait confiance à ses coéquipiers.
Dans les derniers instants, quand l’air devenait plus lourd et les regards plus tendus, c’est encore lui qui allégerait le poids du destin, concluant la rencontre avec la noblesse d’un grand champion.
Mais l’histoire de Momath Seck n’a pas commencé ici.
Il est le fruit d’un long chemin, né d’une lignée où le souffle de la compétition est un héritage. Fils de Saliou Seck, sprinteur sénégalais qui fit briller son pays aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, Momath a grandi dans le rythme du dépassement de soi.
Avant d’illuminer Paris, il avait conquis les cœurs au Sénégal. Avec la Jeanne d’Arc de Dakar, il avait remporté la Coupe Saint Michel en 2022. Cette même année, il offrait au Sénégal une médaille d’or en basket 3×3 aux Jeux de la Solidarité Islamique en Turquie, portant haut les couleurs vert, jaune et rouge.
Son arrivée en France, en 2023, fut discrète, presque silencieuse.
Deux saisons plus tard, son nom brille aujourd’hui comme une promesse. Promesse pour son club, Beyssac Beaupuy Marmande, qui rêve désormais de gravir une marche supplémentaire vers la Nationale 1. Promesse aussi pour tous ceux qui croient que le talent, quand il est nourri de travail et d’humilité, finit toujours par éclore.
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