Le siège de l’Apr s’est transformé en ring ce mercredi 8 juin. Les jeunes du Mouvement des élèves et étudiants républicains et ceux du Cojer n’ont pas parlé d’une même voix. Au contraire, ils ont échangé mille et un coups de poing. Et pas que…

Ils sont tous de l’Apr…apparemment ! Dans les faits toutefois, le mot «ennemis» leur sied le mieux. Ce mercredi 8 juin, le Meer a convié du monde au siège de l’Apr. Sûrement, pour contrer la performance de l’opposition qui, le même jour, tenait sa manifestation à la Place de l’Obélisque. Insultes, coups de poing, bruits de matraque, jets de chaises, ont cependant constitué les éléments de la contre-performance de la jeunesse apériste. Ce n’était plus un siège où la jeunesse d’un parti politique pouvait discuter, à 17h passées de quelques minutes. Chaudron, ring ou même arène.

Les synonymes de cet ordre, renvoyant plutôt au désordre, sont plus à même de rendre compte de ce en quoi le siège de l’Apr a été transformé.

La bande à Moussa Sow (Cojer) et celle venue de l’Ucad accompagnant Abdoulaye Ndiaye ne s’aiment tout simplement pas.

Sur la touche ou debout devant les travées des étages, les plus modérés suivaient la scène de désolation déclenchée par des rivalités qui s’exprimaient de cette manière. Désabusé, l’un d’eux fait remarquer qu’un tel show ne peut qu’accentuer le mépris de ceux de l’opposition. Au premier étage et impuissante face à l’indicible, une certaine Fatoumata Ndiaye dite Fouta Tampi se tient la tête. Messieurs Sow et Ndiaye ont depuis longtemps disparu des radars. La température n’a pas pourtant baissé du côté de leurs compagnons.

«Rassurer le président de la République»
Les hostilités seront transférées un moment dans la cour du bâtiment de L’Uvs. En face de celui de l’aréna marron-beige. Des barres de fer à la main remplaceront les coups de poing.

Chaque groupe s’en arme, comme pour dissuader celui d’en face. Plus de peur que de mal : des égratignures, une accusation de vol.

Au niveau du siège pourtant, l’ambiance festive d’avant la bataille rangée a repris ses droits. Ça tape sur du tam-tam, ça chante, ça danse. La conférence de presse annoncée par le Meer ? Rien de rien. Les journalistes ont depuis longtemps plié bagage. Néné Fatoumata Tall et Zator Mbaye ont aussi tenté un point de presse vers 18h. Le désordre régnant n’en a pas voulu.

Une seule et unique entreprise de prise de parole aboutira. Elle sera l’œuvre de Moussa Sow qui, auparavant, avait chassé Abdoulaye Ndiaye du parloir. Du moins, ceux qui l’accompagnent avaient ainsi agi. Il en appellera à l’union des jeunesses de la coalition Bby. Pour, dit-il, «rassurer le président de la République».

Monsieur Sow promet ainsi un grand rassemblement pour mercredi prochain. Ce sera pour une démonstration de force, afin de prouver la suprématie de leur coalition sur celles de l’opposition.

lequotidien

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