Malgré l’échec à Dubaï, Ousseynou Faye (19 ans) a été la révélation de l’équipe sénégalaise à Dubaï. Le gardien de but qui était en tribunes lors de la Coupe d’Afrique a eu du temps de jeu lors de son premier Mondial qu’il aura marqué avec un but et une bonne prestation lors du 2e match.

Invité par la rédaction de wiwsport, le Lion du sable raconte son histoire très atypique avec le Beach Soccer.

Attendu en finale, le Sénégal s’est arrêté au premier tour. Comment l’avez-vous vécu? 

C’était une déception totale. On ne s’y attendait pas. On voulait remporter la coupe, c’était notre objectif vu qu’en 2021, on s’était arrêté en demi-finale. Mais les choses se sont mal passées. Là, on va mieux se préparer pour aller encore conquérir le titre.

Qu’est-ce qui a manqué à l’équipe lors de la rencontre face au Japon ?

Je pense qu’on a dominé le match. Ce match était à notre portée. Seulement, à la fin on a manqué de concentration. Et on a perdu sur des détails. C’est juste cela.

On veut en savoir plus, quel est ce détail qui a fait tomber le Sénégal ? Le manque de concentration, oui. Mais, certainement on le prépare avant le match.

On a tout préparé. On était prêt sur tous les plans, mais on a manqué de concentration.

Est-ce dû au faux départ du Sénégal qui a perdu son premier match face à la Biélorussie ?

On s’est vraiment préparé pour cette compétition. On a regardé tous nos adversaires. On savait par exemple que la Biélorussie marquait la plupart de ces buts sur les reprises, on a pu gérer cela. Mais l’équipe est venue avec un autre système, ce qui nous a un peu perturbés. Mais, il faut dire vraiment qu’on a pris le temps de bien regarder nos adversaires avec les séances vidéos.

Revenons sur la préparation de la Coupe du Monde qui a duré longtemps. Vous avez aussi finalement disputé des matchs amicaux. Cela pour dire que vous avez eu une bonne préparation pour vous mettre en confiance. Finalement n’a-t-il pas eu un excès de confiance ?

Oui, nous avons eu une longue préparation. C’est pourquoi on avait l’espoir de remporter la Coupe. Nous avons fait tout le nécessaire et la FSF nous a aussi beaucoup aidés. Nous sommes partis à Dubaï 10 jours avant le début de la compétition. On y a joué des matchs amicaux, mais bon je dirais que ces matchs-tests n’étaient pas suffisants.

Battu par la Biélorussie, votre deuxième match c’était face à la Colombie. Peux-tu revenir sur ta belle prestation notamment ton but qui a permis à l’équipe d’égaliser ?

Vous savez avant d’entrer dans ce match, Al Seyni Ndiaye (le capitaine) m’a appelé pour me dire “dans ce match tu peux inscrire plusieurs buts, parce que l’adversaire laissait beaucoup d’espace et tu as une force de frappe’’.

Le coach m’a aussi dit qu’il misait sur moi pour gagner ce match avec mon jeu de balle au pied pour attirer les joueurs. J’ai essayé deux fois et c’étaient des tirs cadrés. Donc, quand Jean (Ninou Diatta) a fait la touche, j’ai senti que c’était le moment.

Et tu marques … Puis tu pleures.

Oui, j’ai regardé les supporters et j’ai pleuré. C’est mon premier Mondial et j’ai eu ce moment d’émotion. Tout le monde connaît mon parcours, je pense. J’ai commencé dans cette équipe comme ramasseur de ballons, c’était en 2018.

C’est Al Seyni Ndiaye qui m’a mis dans le bain. Je ne le remercierai jamais assez pour cela. C’est lui mon idole. On parle de moi comme sa relève. Je dis non. Je continue à travailler.

Raconte-nous tes débuts

Moi j’étais dans l’équipe pour aider à ramasser les ballons, ranger le matériel… Un jour, le préparateur des gardiens, coach Dème m’a demandé si j’étais gardien, je lui ai répondu oui. Il m’a invité à une séance d’entraînement. Je n’y croyais pas ! C’était à 7h, j’y étais à 6h ! Mon intégration s’est passée comme ça.

Quel est le secret de ta persévérance ?

Le travail. Je n’ai que ça en tête : travailler.

NAF

Part.
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