Au Sénégal, les élections législatives sont sur toutes les langues. Alors que l’Assemblée nationale est dissoute par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les partis politiques et coalition se projettent déjà sur les élections législatives.
Si le Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) est sur le bon départ, il n’en est pas de même pour la «puissante» coalition de Macky Sall. Benno Bokk Yakaar est en train de mourir de sa plus belle mort.
La coalition Benno Bokk Yakaar, ancienne mouvance présidentielle, est sur le point de disparaître définitivement.
Dans une récente déclaration, Macky Sall a fait savoir que le Sénégal a ouvert un nouveau chapitre politique. Par conséquent, il estime qu’il faut une réorganisation pour mieux engager les défis du moment.
« Même si tous ne sont pas de cet avis, nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique », avait-il déclaré. Non sans inviter ses partisans à tirer «leçons du verdict des urnes, inventer un cadre plus approprié, adapté et ajusté à nos impératif de l’heure».
Un ordre qui se veut un peu plus clair.
Cette machine politique de l’ancien régime est devenue caduque. Pendant douze (12) ans, il a tenu tête à toute opposition. Malheureusement, un jeune parti a eu raison de lui. Le Pastef a réussi l’impensable.
Ousmane Sonko a tenu tête à Macky Sall.
L’ancien maire de Ziguinchor est le seul opposant qui n’a pas été écrasé par cette puissante coalition mise sur pied par Macky Sall lorsqu’il voulait terrasser le «Gorgui National». Les patriotes sont restés la bête noire du régime sortant malgré les coups bas.
Pour acter la mort de Benno Bokk Yakaar, le nouveau régime est en train de «démackyller» le Sénégal.
C’est ce qui explique la dernière décision prise par le président Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’Etat a pris la décision de limoger Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo. Qui étaient respectivement les présidents du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
Représailles pour les membres de Benno. Et concrétisation d’une promesse de campagne pour les patriotes.
Pour éviter que certains membres de l’ancien régime ne prennent la fuite, les nouvelles autorités ont même outrepassé leur pouvoir.
Une liste de plus d’une trentaine de personnes (anciens dignitaires, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires) a été transmise à la Police de l’air et des frontières (PAF). Ainsi, des autorités du défunt régime sont interdites de sortie du territoire national alors qu’aucune décision de justice allant dans ce sens n’a été émise.
Ce qui place les hommes de Macky en très mauvaise posture pour des élections législatives.
Le 17 novembre 2024, les sénégalais seront appellés aux urnes. Mais les alliés de l’ancien président vont affronter un adversaire qui compte sur la confiance des jeunes. Confiance que l’ancienne majorité a perdu depuis les événements de 2021, 2022 et 2023.
Abdou Mbow et ses camarades ont du pain sur la planche s’ils veulent revenir à l’hémicycle avec un groupe parlementaire.
Une tâche loin d’être facile. Amadou Ba a lancé sa «Nouvelle Responsabilité».
L’ancien premier ministre va enrôler les hommes de Macky Sall.
Ce qui ne fera que mettre davantage à genou cette coalition dont la mort est programmée. Les prochains seront décisifs pour Benno Bokk Yakaar.
Mais la question à se poser c’est de savoir quel parti ou coalition va représenter Macky pour ces joutes électorales ?
Xibaaru