La création d’un fonds de soutien aux victimes des calamités naturelles est devenue une nécessité, dans ce contexte où le changement climatique dicte sa loi à la nature et aux hommes. C’est l’avis de Moulaye Camara. Le président du mouvement «J’aime le Sénégal» a préconisé la dissolution du Hcct et du Cese et de verser leurs budgets pour la mise en place d’un Fonds de calamités.
Les fortes pluies qui se sont soldées par des inondations causant la mort de quatre personnes ainsi que plusieurs dégâts matériels ont fait réagir Moulaye Camara.
«Les maisons détruites, les biens matériels perdus ou détruits, les pertes en vies et les autres dégâts collatéraux constatés çà et là, ne sont pas pris en charge par un fonds destiné à compenser un tant soit peu, le préjudice subi par les nombreuses victimes des inondations. Évacuer les eaux, déboucher les canalisations, nettoyer les caniveaux, rendre praticables les routes coupées par la pluie et les ponts affaissés, sont des actes de haute portée sociale déjà posés par les autorités par le biais de ce plan», a fait savoir Moulaye Camara.
Selon lui, force est de reconnaître qu’ «aucune compensation notoire n’a été allouée aux victimes par l’État. Gouverner c’est prévoir. En conséquence, la création de ce fonds est véritablement un impératif de gouvernance, dans ce contexte actuel». C’est dans ce sillage que le leader du mouvement «J’aime le Sénégal» a recommandé solennellement, au nom de l’amour pour la patrie, de dissoudre le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et le Conseil économique, social et environnemental et de verser leurs budgets réunis de plus de 16 milliards pour la mise en place de ce Fonds de calamités.
«À l’heure où les Sénégalais sont confrontés à la hausse inexplicable des prix des denrées alimentaires, à l’heure où notre système sanitaire sombre, à l’heure où les populations pataugent dans les eaux des inondations avec un système d’assainissement presque inexistant, il est bien de voir le Président Macky Sall faire la Oumra et prier pour son peuple qui affronte une brochette de crises, mais il serait aussi salutaire de prendre des mesures urgentes, restauratrices de l’espoir.
En ce dimanche saint, il sera difficile pour nos concitoyens chrétiens d’aller à l’église sans surmonter les eaux pluviales et au même moment se il passe de l’autre côté un simulacre d’élection du Haut conseil des collectivités territoriales qui en plus de son inefficacité dispose d’un budget qui devrait normalement, dans un pays normal, constituer un Fonds d’urgence pour les calamités naturelles», a déploré Moulaye Camara.
Tribune