L’ex Pm et candidat de la coalition Boun Président semble ouvrir un nouveau boulevard à Macky Sall. Commentant la décision rendue par le Conseil constitutionnel, il estime qu’un juge accusé de corruption ne peut donner son avis sur une question aussi importante, car on ne peut aller en élection si le juge électoral est accusé de corruption. «Dans quel pays sommes-nous?

Si ces accusations sont vraies, il faut en tirer toutes les conséquences. Si ce n’est pas vrai également, il faut en tirer les conséquences. Ce dossier n’est même pas réglé, on dit tout le monde -tête baissée- on va reprendre le processus», dit-il. Opposé à cette décision, il demande «aux 20 candidats de créer une crise dans la crise et de ne pas aller à l’élection dans ces conditions».

En prenant cette position pour le moins paradoxale, Boun Abdallah Dionne semble adopter une posture qui pourrait anéantir, dans un futur proche, cette décision rendue par le Conseil constitutionnel par rapport au report de la présidentielle. Parce qu’il enfonce le clou sur les accusations de Karim Wade. Surtout que le président de la République lui-même a reconnu l’autorité de la chose jugée.

Mais, malicieusement, il semble vouloir en arriver à des accusations contre l’actuel Premier ministre afin de, sans doute, prendre sa place.

Cela rappelle, à bien des égards, l’affaire de la création de la Commission d’enquête parlementaire face aux accusations du candidat Karim Wade sur une supposée corruption de deux magistrats du Conseil constitutionnel. La suite est connue de tous avec la mise sur pied de cette Commission d’enquête parlementaire et le report de la présidentielle décrétée par la majorité présidentielle.

Comme il l’a fait par le passé, Macky Sall pourrait, une fois de plus, se saisir de cette brèche et en faire une base pour dissoudre le Conseil constitutionnel et repousser encore les élections.

walf

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