Le ministre des Finances et du Budget a présidé ce 14 novembre 2023, l’ouverture des travaux du Forum de haut niveau sur le financement de l’action climat. La rencontre est organisée par le ministère des Finances et du Budget en partenariat avec le Fonds monétaire international (Fmi).
Elle entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de lutte du Sénégal contre le changement climatique soutenue par la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd) du Fmi.
Dans sa communication, Mamadou Moustapha Ba a évoqué le financement public de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique. Il a déclaré que la réalisation de cette approche stratégique se traduit à travers plusieurs initiatives, notamment l’élaboration de la Contribution déterminée au niveau national (Cn) et plus récemment le Budget vert.
Revenant sur le budget vert, M. Ba a indiqué que ce dernier document, annexe de la loi des finances de 2024, consiste en une double approche de politiques fiscale et d’allocation budgétaire sensibles aux changements climatiques.
Dans ce cadre, explique le ministre des Finances, la politique fiscale se traduit dans le budget vert par des crédits, des déductions et réductions d’impôt pour les entreprises contribuant à la préservation de l’environnement ; et la mise en place des taxes spécifiques sur les biens ou matières néfastes à l’environnement.
«S’agissant de la politique d’allocation budgétaire sensible au changement climatique, un besoin de près de 100 milliards FCFA est nécessaire pour les projets d’atténuation et/ou d’adaptation dans les secteurs de l’élevage, l’environnement, la pêche, l’agriculture et du transport (transport en commun, les projets Bus rapid transit et le Train express régional) », a révélé Mamadou Moustapha Ba.
Il a indiqué que l’intégration du climat dans le processus de budgétisation constitue une priorité pour l’Etat du Sénégal.
D’ailleurs, les plans stratégiques de développement (Psd) sont à son avis, en train d’être révisés pour prendre en compte l’aspect climat dans tous les projets d’investissement. Cette condition figure parmi les critères retenus dans les évaluations ex-ante et ex-post des projets.
« Du point de vue normatif, en octobre 2023, le Gouvernement sénégalais a adopté le décret portant réglementation du Cadre général de gestion des Investissements publics, qui permet de renforcer le dispositif de gestion des investissements publics (Gip).
Ainsi, tout projet d’investissement supérieur à 500 millions de FCFA est soumis à une analyse environnementale avant son intégration dans le Programme d’investissements prioritaires (Pip). Aussi, dans la phase de mise en œuvre du projet, un suivi physico-financier infra annuel et annuel est fait afin de ressortir les résultats obtenus par rapport au plan d’atténuation et d’adaptation au changement climatique », a confié le ministre des Finances et du Budget.
Actu-Economie
Un commentaire
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