Malgré une attaque en manque d’inspiration, plombée par un déchet technique important et un réalisme quasi absent dans les zones décisives, le Sénégal a parfaitement négocié la phase de groupes de la 15ᵉ édition de la CAN U17 qui se joue actuellement au Maroc.
Champion en titre, le Sénégal va poursuivre son parcours dans cette CAN des moins de 17 ans. Placés dans le groupe C aux côtés de la Gambie, de la Tunisie et de la Somalie, les Lionceaux de Pape Ibrahima Faye ont terminé la phase de poules invaincus, avec deux victoires et un nul.
Mieux encore, ils valident leur billet pour les quarts de finale et décrochent, par la même occasion, leur troisième qualification consécutive pour la Coupe du monde U17, après celles de 2019 et 2023, un objectif prioritaire fixé par les coéquipiers de Sidy Barhama Ndiaye.
Une défense de fer et une attaque en panne
Si le Sénégal a terminé deuxième du groupe avec 7 points, à égalité avec la Tunisie (mais derrière à la différence de buts), c’est bien grâce à sa défense intraitable, véritable point fort de l’équipe. En trois matchs, aucun but encaissé. Une performance partagée uniquement avec le pays hôte, le Maroc.
Le gardien Vincent Gomis, impérial, s’est illustré avec des arrêts décisifs, notamment contre la Gambie et la Somalie.
Devant lui, la charnière El Hadji Malick Cissé – Ibrahima Aidara a été d’une solidité remarquable, bien épaulée par les deux latéraux très actifs aussi bien défensivement qu’offensivement. L’attaque, en revanche, reste le point à améliorer.
Avec seulement trois buts marqués en trois rencontres, dont deux sur coups de pied arrêtés (penalty et coup franc transformés par le capitaine Ibrahima Sory Sow) et un but dans le jeu face à la Somalie, les Lionceaux manquent de tranchant dans les 30 derniers mètres.
Les ailiers Sidy Barhama Ndiaye et Mouhamed Wagué ont affiché de l’envie et une belle capacité de percussion sur les côtés.
Toutefois, leur manque d’efficacité dans le dernier geste reste un point faible à corriger. Même constat pour l’attaquant de pointe Abdourakhmane Sow qui, bien qu’il ait été régulièrement servi, n’a pas su faire la différence face à des blocs bas et bien en place.
Sory Sow, leader et homme fort de la phase de groupes
Le capitaine Ibrahima Sory Sow s’est affirmé comme le meilleur joueur sénégalais sur ces trois premières rencontres.
Buteur à deux reprises, maître du milieu, il incarne à la fois le sérieux défensif et la qualité technique de cette équipe. Son sang-froid sur penalty et son apport dans les coups de pied arrêtés ont été importants pour débloquer des situations fermées.
Joueurs utilisés
Durant la phase de poules, le sélectionneur Pape Ibrahima Faye a utilisé 15 joueurs sur les 23 convoqués. Une statistique qui montre qu’il a su rapidement installer un onze type, reconduit lors des deux premières journées du tournoi.
Ce n’est qu’à l’occasion du dernier match contre la Somalie que le technicien sénégalais a effectué deux changements dans son schéma habituel.
Elhadji Baytir Fall et El Hadji Malick Cissé ont été titularisés, remplaçant respectivement Alpha Wagner et Ibrahima Aidara. Au total, huit joueurs n’ont pas encore été utilisés lors de cette phase de groupes. En moyenne, le sélectionneur opère deux changements par match.
À noter que seuls quatre joueurs ont disputé l’intégralité des trois rencontres : les deux latéraux Alpha Mbengue et Lamine Mbengue, le capitaine et défenseur central Ibrahima Sorry Sow, le milieu de terrain Ousseynou Ndiaye, ainsi que le gardien Vincent Gomis. Des piliers sur lesquels repose l’équilibre de l’équipe.
Un quart explosif contre une Côte d’Ivoire impressionnante
En quart de finale, le Sénégal affrontera un adversaire de taille, la Côte d’Ivoire, meilleure attaque du tournoi avec 10 buts inscrits.
Premiers de leur groupe avec également 7 points, les Ivoiriens s’appuient sur leur pépite Alynho Haidara, actuel meilleur buteur de la compétition avec 6 réalisations, dont un quadruplé contre la Centrafrique et un doublé face au Mali.
Un véritable danger à surveiller de très près pour la défense sénégalaise.
Pour espérer rejoindre le dernier carré et continuer à défendre leur titre continental, les Lionceaux devront élever leur niveau offensif tout en maintenant l’excellence défensive qui les caractérise depuis le début du tournoi.
wiwsport