Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye traîne un boulet. Le chef de l’Etat et son premier ministre tentent par tous les moyens de stabiliser les relations entre le pouvoir et les foyers religieux. Mais un de leurs alliés est en train de tout faire capoter. Cheikh Oumar Diagne est devenu ministre-conseiller à problèmes. Dans beaucoup de foyers religieux, il est décrété persona non grata. Alors que faire de ce compagnon plus que encombrant ? La solution, le locataire du Palais devra aller le chercher dans la gouvernance de Macky Sall.

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S’il y’a une personne qui est au cœur d’une tempête, c’est bien le ministre-con­seiller, directeur des Moyens généraux de la Présidence.

De Touba à Tivaouane, la colère gronde pour dénoncer les propos de Cheikh Oumar Diagne, qui ont agacé les responsables de ces familles religieuses.

Pour le chef de l’Etat, c’est une nouvelle affaire qui va davantage perturber son quotidien rythmé ces derniers jours après le bras de fer avec l’Assemblée et le dossier de l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal).

Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et compagnie, regroupés au sein de la Convergence Taxawu Ndonoy mag gni, ont déjà déposé une plainte sur la table du Procureur de Dakar contre Cheikh Oumar Diagne. Ces mourides ont organisé une marche ces deux derniers vendredi à la Mosquée Massalikoul Jinane.

Ces derniers ont aussi lancé une pétition pour le limogeage de Cheikh Oumar Diagne de son poste à la présidence. Et les signatures explosent au niveau de la toile.

Une colère partagée par Tivaouane. ne cache pas sa colère. «Ces temps-ci il y a quelqu’un qui travaille avec le chef de l’Etat, je ne veux pas prononcer son nom, mais les gens le reconnaîtront. Il a dit que El Hadji Malick, avec toutes ses connaissances islamiques, mérite aujourd’hui d’être rectifié dans ses écrits, avec un ton indiscipliné.

Cette déclaration est une provocation venant d’un collaborateur du chef de l’Etat.

Il se pavane partout pour parler avec indiscipline», avait déclaré Serigne Moustapha Sy Al Amine. «Et que la belle parade de la jeunesse tidiane puisse montrer à suffisance que Mame El Hadj Malick Sy occupe une place centrale dans le cœur des talibés», avait rajouté Serigne Mansour Sy Djamil.

Cheikh Oumar Diagne de la présidence
Il n’y a pas à dire, Cheikh Oumar Diagne est devenu un colis encombrant pour le Palais.
Mais tout problème à une solution. Et pour régler ce cas, le régime devrait s’inspirer de Macky Sall. Qui, lorsqu’il était dans cette situation, avait su mettre tout le monde à l’aise.
Délégué général à la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/ FJ), Papa Amadou Sarr est limogé, le 9 mars 2022, par l’ex chef de l’Etat. Son tort, c’est d’avoir tenu des propos lors de la célébration de la Journée internationale de la femme, relatifs aux interdictions de l’Islam.

Lors de cette journée, cet allié de Macky avait qualifié «d’inepties» plusieurs interdictions de l’Islam concernant les femmes, comme le fait de ne pas saluer, de la main, une personne du sexe opposé et même le fait que la femme doit rester derrière l’homme durant la prière, ou encore d’interdire à la femme de se rendre à la mosquée pendant sa période de menstrues.

Alors que cette femme considérée «impropre» pendant ses menstrues et interdite d’accès dans un lieu saint, prépare et sert le repas à toute la famille pendant cette même période de «souillure». Aussi s’est-t-il indigné de la part octroyée à la femme dans l’héritage.

«C’est une incongruité que la femme touche 1/3».

Pape Amadou Sarr, ancien Délégué général à la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/ FJ)

Ces propos avaient soulevé une très grosse polémique.

Pour mettre à l’aise son régime, Macky l’avait tout bonnement démis de ses fonctions Papa Amadou Sarr après la polémique soulevée par ses propos. Alors pourquoi le Président Diomaye ne prendrait pas exemple sur son prédécesseur ?

Car Cheikh Oumar Diagne est devenu la personne la moins aimée dans les foyers religieux.

Un allié à problèmes pour ce jeune régime qui veut matérialiser une véritable rupture issue du «PROJET».

En attendant, Cheikh Oumar Diagne devrait méditer sur ces propos tenus par le Président Diomaye à Médina Baye.

«La communication qui doit exister en l’État et le monde religieux de manière générale, je dis que c’est une chose que nous assumons. Dire que l’État ne croit pas à la religion, ne nous agrée pas. Car, si on est Président dans un pays qui compte 90 % de musulmans et 10 % de citoyens d’obédiences diverses, on a en face de nous 100 % de croyants.

La liberté de culte qui est garantie par la constitution et qui est devenue une loi, nous en tant que l’État, nous avons l’obligation de faciliter la tâche à tous les citoyens devant se rendre vers ces lieux pour prier ou se recueillir ».

Xibaaru

Part.
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