Le cancer du col de l’utérus reste une sur courbe ascendante. Chaque année, 500.000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Pourtant la vaccination permet de prévenir les deux tiers des cas du cancer du col de l’utérus qui se contracte après une exposition prolongée au papillomavirus humain (HPV). D’où l’urgence de vacciner les jeunes filles pour inverser la tendance. Cette maladie asymptomatique, à ses débuts, devient symptomatique suivant son évolution. Les signes qui doivent alerter le sujet sont les saignements vaginaux après les rapports sexuels et/ou en dehors des menstruations, douleurs lors des rapports sexuels, pertes vaginales, douleurs au bas du ventre, douleurs lombaires. Jusqu’ici, les causes mises en évidence dans la survenue de cette pathologie sont entre autres plusieurs partenaires sexuels, la précocité des rapports sexuels, le tabagisme…
Causes, manifestations, prévention, traitement : Tout ce qu’il faut savoir sur le cancer du col de l’utérus
Le mois d’octobre est consacré à la sensibilisation et la lutte contre les cancers féminins. Le cancer du col est l’un des cancers qui n’affecte que les femmes. Mais en fait, qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus. C’est une tumeur localisée au niveau de la muqueuse utérine. Cette affection est liée à une exposition prolongée au papillomavirus humain (HPV). Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus diagnostiqué chez la femme. On dépiste, en effet, chaque année près de 500. 000 nouveaux cas, et on dénombre 250 000 décès en lien avec cette maladie. Pourtant la vaccination contre le papillomavirus permet de prévenir les deux tiers des cancers du col de l’utérus. Le col de l’utérus, qui relie le vagin à l’utérus, est recouvert d’une muqueuse sécrétant la glaire cervicale.
Cette muqueuse joue un rôle très important dans les fonctions biologiques de l’utérus. Elle comporte deux couches, l’une extérieure appelée l’épithélium et l’autre, interne, dénommé le tissu conjonctif. La quasi-totalité des cancers du col de l’utérus débute au niveau de l’épithélium. Un cancer du col de l’utérus prend son origine dans les cellules du col de l’utérus. En effet, le col utérin est composé de deux parties : l’endocol (en direction de l’utérus) et l’exocol (en direction du vagin). Dans la plupart des cas, les cancers naissent au niveau de l’épithélium de la muqueuse du col. On parle alors de carcinomes. En effet, les carcinomes épidermoïdes qui représentent plus de 85% des cas se développent au niveau de l’exocol, les adénocarcinomes dans 15% des cas, qui apparaissent dans l’endocol.
Facteurs de risques
Le principal facteur de risques du cancer du col de l’utérus est l’exposition au papillomavirus humain (HPV). Il se transmet via un contact avec la peau et les muqueuses, généralement par voie sexuelle. A noter que le préservatif, bien qu’il limite le contact avec le virus, ne permet cependant pas d’obtenir une protection complète. Les papillomavirus ne favorisent pas tous le développement d’un cancer du col de l’utérus. En effet, les HPV 16 et 18 sont responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. L’infection par un papillomavirus est courante. Près de 80% des femmes auraient été infectées au moins une fois dans leur vie par ce virus.
Néanmoins, dans 10% des cas, le virus persiste au niveau de la muqueuse du col utérin et peut être à l’origine de la modification de l’épithélium. Il provoque ainsi des lésions précancéreuses qui peuvent évoluer vers le cancer du col de l’utérus. Par ailleurs, il existe plusieurs facteurs de risques pour ce cancer. Il s’agit de plusieurs partenaires sexuels, la précocité des rapports sexuels, le tabagisme, un traitement médicamenteux : immunosuppresseurs (qui fragilisent les défenses immunitaires et rendent l’organisme plus vulnérable aux infections), contraceptifs hormonaux, une infection au VIH (affaiblit également l’immunité), ou une infection sexuellement transmissible, plusieurs grossesses.
Ces signes qui doivent alerter
Au début, le cancer du col est asymptomatique. Seuls les frottis réguliers peuvent aider à le détecter. Lorsque le cancer évolue, des symptômes apparaissent. Parmi les manifestations, on peut citer les saignements vaginaux après les rapports sexuels et/ou en dehors des menstruations, douleurs lors des rapports sexuels, pertes vaginales, douleurs dans le bas du ventre ; douleurs lombaires. De tels symptômes doivent alerter et amener le sujet à aller à se faire consulter.
Quel diagnostic ?
Un cancer du col de l’utérus peut être évoqué devant un frottis de routine anormal ou la présence de certains symptômes évocateurs. Ainsi, le diagnostic de cancer du col de l’utérus repose sur la réalisation d’un examen clinique et gynécologique complété ou non d’examens complémentaires. Enfin, il est confirmé par l’analyse d’un échantillon de tissus prélevés au niveau du col de l’utérus via une colposcopie le plus souvent. La colposcopie se réalise en ambulatoire. Il sert à analyser le vagin et le col de l’utérus grâce à un spéculum et une loupe binoculaire. Dans un second temps, divers examens peuvent être prescrits en complément afin de préciser l’étendue du cancer. Le plus souvent, il s’agit d’une IRM du pelvis. Par ailleurs, une tomodensitométrie par émission de positons (TEP), une cystoscopie (examen de la vessie) ou une rectoscopie (examen du rectum) peuvent compléter le diagnostic. Un bilan sanguin complète systématiquement le bilan médical.
PRISE EN CHARGE SANITAIRE
La prise en charge d’un cancer du col de l’utérus est pluridisciplinaire et adaptée à chaque cas. Ainsi, le traitement se fait soit par la chirurgie, la radiothérapie ou encore par la chimiothérapie utilisées seules ou en association. Le choix du traitement dépend de plusieurs critères. Il s’agit du type de cancer, du ou des organes atteints, du stade d’évolution, de l’âge du patient, l’état de santé général, etc.
En fonction de l’évolution de la maladie, plusieurs types d’interventions chirurgicales sont envisageables. En effet, la conisation du col de l’utérus revient à enlever un fragment des couches profondes du col utérin. L’intervention se fait sous anesthésie générale ou locorégionale. Cette approche a l’avantage de permettre le retrait de l’intégralité des cellules cancéreuses. L’ablation du col de l’utérus consiste à retirer le col utérin. Cette méthode permet le retrait des tumeurs de petite taille. Cette chirurgie offre la possibilité de conserver l’utérus et n’empêche pas une future grossesse.
L’hystérectomie ou colo-hystérectomie. Cette intervention consiste à retirer la totalité des organes reproducteurs, à savoir, l’utérus, le col de l’utérus, les trompes et la partie supérieure du vagin voire parfois les ovaires. Cette méthode s’accompagne souvent d’un curage ganglionnaire (ablation des ganglions du bassin). La radiothérapie peut parfois être associée à la chirurgie. Elle consiste en un traitement par rayon X. Il détruit ainsi les cellules du cancer du col de l’utérus. A noter que divers effets indésirables peuvent survenir, par exemple : inflammation cutanée au niveau de la zone irradiée, diarrhées, hémorroïdes. La curiethérapie est une méthode de radiothérapie interne. Ainsi, la source radioactive est directement placée dans le col de l’utérus. Des pertes blanches ou saignements sont les effets indésirables du traitement.
Une chimiothérapie peut être prescrite avant et/ou après un traitement par chirurgie ou radiothérapie. Administrée avant les autres traitements, son but est de diminuer la taille de la tumeur pour faciliter la chirurgie. Après une intervention chirurgicale, la chimiothérapie a pour objectif de compléter le traitement en empêchant la multiplication et la propagation des cellules cancéreuses.
Conseils pratiques
La recommandation de réaliser un frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus s’applique à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. Ainsi, le premier frottis a généralement lieu autour des 25 ans, puis tous les 3 ans. Par ailleurs, le vaccin contre le papillomavirus humain a pour objectif de prévenir les infections par les virus les plus impliqués dans le développement du cancer du col de l’utérus. Cependant, le vaccin ne protège pas contre tous les cancers du col utérin et toutes les lésions précancéreuses. L’indication du vaccin contre le papillomavirus concerne toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans. Un rattrapage est possible pour les jeunes femmes de 15 à 19 ans. D’ailleurs depuis un an, les jeunes garçons sont aussi invités à réaliser ce vaccin.
seneweb
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