L’Institut culturel Italien de Dakar accueille jusqu’au 31 mars deux expositions photographiques dans le cadre de la campagne numérique dénommée ‘’Oser, Changer’’, dont le but est de mettre en mettre en lumière la résilience des femmes et des filles face aux défis sociaux et humanitaires.
Elles ont été présentées au public à l’occasion de la Journée du 8 mars par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et l’Agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive (UNFPA).
L’exposition ‘’Nyama. À côté de l’âme’’ de Hawa Sissoko, Amadou Guindo, Fatoumata Yossi, Jérôme Arama, Oumou Keita et Houda Gourba, ”aborde des questions complexes telles que les violences basées sur le genre, les conditions des réfugiés et des personnes déplacées, ainsi que la protection des enfants dans des contextes à haut risque dans les régions de Bamako et de Mopti, où l’AICS soutient des initiatives d’urgence en réponse à la crise humanitaire en cours”, selon les organisateurs.
”Red dust and women’s fight’’ (Poussière rouge et combats de femmes), une série de photos de Gaia Squarci, ”met en lumière des histoires captivantes de courage et de résilience de femmes et de jeunes face aux défis de la santé sexuelle et reproductive en Guinée, en Gambie et en Guinée-Bissau, dans le cadre des projets mis en œuvre par l’UNFPA et financés par l’AICS”.
L’objectif de la campagne numérique ‘’Oser, changer’’, est de ”mettre en valeur la résilience des femmes et des filles face aux défis sociaux et humanitaires ainsi que les actions concrètes visant à améliorer leurs conditions de vie’’, a expliqué le directeur de l’Agence italienne de coopération à Dakar (AICS), Giovanni Grandi.
M. Grandi intervenait, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de droits des femmes, axée sur le thème: ‘’Pour toutes les femmes et les filles: droits, égalité et autonomisation’’.
Il a rappelé que ces deux expositions photographiques illustrent des projets financés par l’agence, dans le cadre d’un canal humanitaire au Mali.
‘'(…) ce sont deux projets régionaux que nous avons entamés avec l’UNFPA en Guinée Bissau et en Gambie et on a décidé justement de choisir la date du 8 mars pour faire cet événement’’, a t-il ajouté.
Rappelant comment beaucoup de gouvernements ont introduit toutes les réglementations pour respecter les droits des femmes, il a souligné que ‘’ces photographies représentent fondamentalement les choses qu’il faut faire’’.
Il s’est, à ce propos, félicité des progrès réalisés dans le monde concernant les droits des femmes, tout en insistant sur l’importance ‘’d’oser changer’’.
Pour le directeur régional de l’UNFPA en Afrique de l’Ouest et Centrale, Dr Sennen Hounton, cette exposition demeure un ‘’puissant hommage à la résilience, la force et à l’espoir des femmes et des jeunes filles (…)”.
‘’À travers les objectifs de photographes italiens mais aussi de jeunes sénégalais et d’ailleurs que vous allez pouvoir voir comment, ces photos capturent les profondes histoires humaines qui définissent cette région’’, fait-il valoir.
Il estime que ”derrière chaque image’’, il y a ”une vie, un voyage et une voix’’.
Parmi ces images, il a cité celle d’une jeune mère de 16 ans dénommée ‘’Fatou Cissé’’, victime des conséquences des mutilations génitales féminines.
‘’ (…) à seulement 16 ans, elle tient son nouveau-né et vous allez le voir sur les photos, dans les bras, à l’hôpital du district de Bassé en Gambie. Comme tant d’autres filles de la région, elle a subi une mutilation génitale féminine lorsqu’elle était encore enfant, ce qui a sérieusement compliqué son accouchement’’, a ajouté Dr Hounton.
aps