Après les sorties du premier ministre sur les manipulations des chiffres de la dette et de la croissance du Sénégal suivies de son expression « Etat en ruines » pour caractériser la situation financière du Sénégal, la réputation du Sénégal a pris un sacré coup auprès des investisseurs et des partenaires financiers.
Et la situation se dégrade de plus en plus avec les restrictions de liberté de politiciens, journalistes et maintenant des hommes et femmes d’affaires qui sont interdits de voyager ou arrêtés à l’aéroport internationale de Diass. Et le cas d’un homme d’affaires arrêté à sa descente d’avion inquiète particulièrement le monde des affaires.
Que se passe-t-il depuis l’arrivée au pouvoir du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) ?
Des journalistes, des influenceurs, des imams, des politiciens et des hommes ou femmes d’affaires sont victimes d’interdiction de sortie du territoire ou d’arrestation. Tout cela au nom d’une reddition des comptes non structurée et mal engagée qui ressemble plus à un règlement de compte qu’un acte de bonne gouvernance. Des journalistes ont été empêchés de voyager pour des motifs fallacieux puis autorisés à voyager une semaine après.
Cela ressemble à une reddition des comptes qui n’a ni tête ni queue, sans connotation juridique mais aux allures de règlement de comptes.
Ce sont les dernières arrestations qui jettent le discrédit sur le Sénégal dirigé par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son puissant premier ministre, Ousmane Sonko.
En une soirée, trois personnalités ont été mis en garde à vue. Le politicien Moustapha Diakhaté qui est interpelé pour insulte via un système informatique. Le journaliste Adama Gaye est arrêté pour diffusion de fausses nouvelles. Et en fin de soirée, l’homme d’affaire Samuel Sarr est arrêté à la descente de l’avion pour détournement présumé de 2 milliards de FCFA au préjudice de la société West African Energy (WAE) dont il est le Directeur Général.
Ces dernières arrestations sont inquiétantes pour un régime qui veut imposer la rupture.
L’arrivée au pouvoir du duo Diomaye-Sonko a été possible grâce au programme de rupture qu’ils ont présenté au peuple Sénégalais. La libération de milliers de partisans du Parti Pastef à 10 jours du scrutin présidentiel du 24 mars 2024, ont montré à quel point le régime de l’ancien président Macky Sall était liberticide.
Et le programme présenté par Diomaye et Sonko prônait la rupture et garantissait la liberté d’expression. Mais moins d’un mois après leur arrivée, le duo Diomaye-Sonko procédait à sa première arrestation. L’activiste Bah Diakhaté a été arrêté le lundi 20 mai 2024…
Il est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles ».
A la suite de l’activiste Bah Diakhaté, une vingtaine d’arrestations ont eu lieu Dont celle de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, des hommes d’affaires Doro Gaye, Khadim Ba et Bougane Gueye Dani, des journalistes Pape Moussa Traoré, Directeur de publication du journal « La Tribune » et Mohamed Guèye Directeur de publication du journal « Le Quotidien », du commissaire Cheikhouna Kéita, de l’ancien ministre Lat Diop et de l’ancienne Directrice générale de la Promotion de l’économie sociale et solidaire, Mme Diéguy Diop.
Et le vendredi dernier, trois arrestations en une nuit.
L’interpellation du journaliste Adama Gaye a mis en alerte les associations pour la défense de la liberté de la presse et les droits de l’hommistes.
Pour ces propos sur la mort du ministre Mamadou Moustapha Ba, Adama Gaye n’a pas dit plus que ce qui se dit sur les plateaux télés ou dans les réseaux sociaux. Il a dit ce que tout le monde dit. Mais pourquoi est-ce lui qui a été ciblé par le procureur de la république.
Il a même défendu la position du procureur de la république qui avait demandé une seconde autopsie vu le doute qui planait sur la première autopsie faite par les autorités françaises.
Et l’arrestation de Samuel Sarr vendredi soir, à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass par la police de l’AIBD alors qu’il rentrait de voyage est un dossier qui inquiète les investisseurs et partenaires financiers du Sénégal. Les banquiers qui ont investi dans la West African Energy (WAE) voient rouge. Après l’arrestation du directeur général de Coris Bank International Sénégal, Mr Ibrahima Mar Fall au mois de septembre dernier, la banque Coris Bank International voit un de ses partenaires, en la personne de Samuel Sarr, interpelé.
Coris Bank a injecté 200 milliards FCFA dans le projet WAE. Les Partenaires financiers AFREXIM BANK et la banque Africa Financial Corporation (AFC) qui ont mis des milliards dans le projet WAE, sont très inquiets
C’est cette vision du Sénégal que nous présentent le président de la République, Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko.
Les partenaires financiers sont inquiets et les hommes et femmes d’affaires regardent ailleurs. Selon plusieurs sources, les investisseurs regardent plutôt du côté d’Abidjan qui devient une destination plus sûre dans une zone d’Afrique de l’Ouest minée par le terrorisme dans les pays de l’AES et les errements du nouveau régime Sénégalais.
xibaaru