D’après le rapport d’enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail du 2e trimestre de l’Ansd, il y a une baisse du nombre d’employés, comparativement à la même période de l’année dernière. Des chiffres qui accentuent le taux de chômage du pays.
Les signaux sont presque au rouge dans plusieurs secteurs, notamment dans l’emploi au Sénégal qui se détériore de plus en plus. D’après le rapport d’enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail du deuxième trimestre de 2024 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), il y a une légère baisse du nombre d’employés, comparativement à la même période de l’année dernière.
Le document, publié ce 30 septembre 2024 et repris par L’OBS, révèle qu’au deuxième trimestre 2024, le nombre d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique est évalué à 340 511 contre 340 641, un an plus tôt.
« Le nombre d’employés dans le secteur moderne, hors administration publique, se réduit de 0,04% au deuxième trimestre 2024, comparativement à celui de la période correspondante de l’année précédente.
Cette évolution est principalement due à la diminution des effectifs dans le secteur de l’industrie (-8,1%).
En revanche, elle a été contrebalancée par la hausse des effectifs dans la construction (+20,5%), le commerce (+ 3,9%) et les services (+1,2%). La baisse du nombre d’employés dans le secteur de l’industrie est liée à celle des effectifs dans les activités de fabrication (-9,5%) », étale le rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Il est noté une augmentation du nombre d’employés dans le sous-secteur des activités extractives (+6,7%), de la production et distribution de gaz et d’électricité (+5,1%) et de production et distribution d’eau (+4,3%).
L’accroissement des effectifs dans les services est imputable à l’augmentation du nombre d’employés dans les sous-secteurs des activités de l’hébergement et la restauration (+13,0%), de soutien et de bureau (+11,5%), artistiques, sportives et récréatives (+11,4%), immobilières (+7,3%) et de l’enseignement (+4,2%).
Cependant, un repli du nombre de salariés est enregistré dans les activités financières et d’assurances (-7,5), les services d’information et de communication (-2,4%) et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (-1,3%).
Par ailleurs, l’analyse de la répartition du nombre d’employés dans le secteur moderne hors administration publique, selon le statut dans l’emploi, révèle une prédominance des permanents au deuxième trimestre 2024. En effet, 77,5% des employés du secteur moderne sont des permanents.
Suivant le type d’activité, il est noté une prédominance de l’emploi permanent dans la totalité des branches d’activités.
Cependant, le document souligne un recours assez important à des saisonniers dans les sous-secteurs de l’enseignement (46,1%), des services de soutien et de bureau (43,1%), des activités de fabrication (38,6%) et des industries extractives (34,7%).
«Augmentation des rémunérations des travailleurs de 7,2%»
Toutefois, l’enquête précise que les rémunérations globales ont progressé de 7,2% sur la même période, passant de 358,2 milliards à 384,2 milliards FCfa. Concernant les heures hebdomadaires moyennes travaillées par employé, une légère baisse est notée sur la période sous revue (-0,1%).
Au deuxième trimestre 2024, la masse salariale dans le secteur moderne s’est établie à 384,2 milliards FCfa contre 358,2 milliards FCfa un an plus tôt, soit une hausse de 7,2%. Cet accroissement fait suite à l’augmentation de la masse salariale dans les secteurs de construction (+44,3%), de l’industrie (+11,8%) et du commerce (+8,9%). Une stabilité de la masse salariale dans le secteur des services est notée sur la même période.
En effet, l’augmentation de la masse salariale dans les activités de services de soutien et de bureau (+17,9%), artistiques, sportives et récréatives (+14,5%), de l’hébergement et la restauration (+7,7%) a été contrebalancée par sa baisse dans les activités de l’information et la communication (-7,9%), immobilières (-6,6%) et les activités financières et d’assurances (-3,3%), explique le document.
Dans l’industrie, le rapport indique que le relèvement de la masse salariale est consécutif à sa hausse dans les sous-secteurs des industries extractives (+26,8%), des activités de fabrication (+11,8%) et de production et distribution d’électricité et gaz (+2,7%).
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