S’ils ont été solides en défense n’ayant concédé aucun but en quatre matchs joués au Maroc, les Lionceaux U17 ont pêché par leur inefficacité. Les mômes de Pape Ibrahima Faye n’auront inscrit que 3 buts dont 2 sur balle arrêtée par leur capitaine Ibrahima Sory Sow.
Notre consultant, Cheikh Guèye, entraîneur de Loto Popo FC du Bénin, jette son œil d’expert sur cette question qui a alimenté les débats toute la durée du parcours des Lionceaux dans la CAN 2025.
Quel regard portez-vous sur cette inefficacité des Lionceaux U17 éliminés par la Côte d’Ivoire aux tirs au but dans cette CAN où ils n’ont inscrit que 3 buts en 4 matchs ?
C’est vrai que nos attaquants marquent peu et c’est inquiétant. Mais les responsables techniques doivent faire des conclaves, évoquer ce problème pour voir les causes et élaborer des pistes de solutions. Les intentions de ceux qui dirigent doivent aller dans le sens de trouver des solutions techniques aux problèmes techniques.
Selon vous, quelles peuvent être les causes de cette inefficacité de nos attaquants. Ce mal transcendant même la sélection U17 puisque le meilleur buteur de notre championnat de Ligue 1 n’a marqué que 6 buts en 19 journées ?
Dans nos matchs, les équipes arrivent à avoir des occasions, donc le problème, c’est l’efficacité. Si les équipes ne se créent pas d’occasions, c’est soit un problème d’animation offensive ou de maîtrise des principes défensifs de nos défenseurs.
Nos équipes en compétition hors du pays et nos sélections encaissent peu. Grâce aux séances vidéo, les entraîneurs se connaissent et arrivent à contrecarrer l’animation offensive de l’adversaire par une bonne organisation défensive.
Pourquoi nos équipes sont-elles bien armées défensivement et peinent offensivement ?
Il faut voir si les notions de supériorité affective, de positions, etc., sont bien travaillées et maîtrisées dans la surface de l’équipe adverse. Et de ce point de vue, pourquoi ne pas intégrer l’entraîneur attaquant. Peut-être aidera-t-il sur les déplacements, etc.
Nous disposons au Sénégal d’attaquants bons de la tête.
Donc, il faut privilégier un jeu de couloir ponctué de centres. La balle du dernier passeur et le mouvement des l’attaquant devront être coordonnés pour la meilleure position de ce dernier pour marquer.
Vous parlez également de supériorité affective. Qu’entendez-vous par là ? Est-ce l’aspect mental ?
C’est effectivement lié à l’aspect mental. C’est-à-dire comment travailler la lucidité devant les buts adverses. Voilà autant de problématiques qu’il faut aborder dans des conclaves, séminaires, etc., pour le développement de notre football.
Vous me permettrez de profiter de vos colonnes pour féliciter tous les entraîneurs qui abattent, depuis des années, un excellent travail mais qui méritent d’être davantage accompagnés.
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