Le Directeur général de l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser), Cheikh Ou­mar Gaye, a annoncé mercredi à Diourbel (Centre), un délai de trois ans pour commencer l’application effective du permis à points dans le cadre du nouveau Code de la route, adopté par les députés en avril dernier. «Dans le nouveau Code de la route, il n’y a qu’un seul point où on a dit qu’il nous faut un délai de trois ans pour commencer son application, c’est le permis à points», a signalé M. Gaye à l’Aps.

Il s’entretenait avec des journalistes en marge d’un Comité régional de développement (Crd) sur la présentation des missions et objectifs de l’Ana­ser aux acteurs du transport de la région de Diourbel. Les autorités administratives, les Forces de défense et de sécurité et les transporteurs de la région de Diourbel ont participé à cette réunion. Selon lui, «le permis à points est consacré dans le nouveau Code de la route, dans l’arsenal juridique du Séné­gal». «L’introduction du permis à points suit un processus qui a commencé depuis le changement des anciens permis de conduire en permis numérisés», a-t-il expliqué.

M. Gaye a fait savoir qu’il fallait changer tous les anciens permis de conduire, avant d’introduire le permis à points dans la nouvelle législation, soulignant que l’ancien Code de la route ne le prenait pas en compte. «Maintenant, il est pris en compte dans le nouveau Code de la route adopté par les députés en avril 2022», s’est-il réjoui. Avant son application, a dit le Dg de l’Anaser, il faudra discuter de certaines mesures d’accompagnement et le capital de points et s’accorder avec tous les usagers selon les types d’infractions routières.

«Ce sont ces discussions techniques et opérationnelles que nous allons initier avec les usagers d’ici un délai de trois ans pour commencer l’application du permis à points au Sénégal», a-t-il encore soutenu. Quant à la nouvelle loi générale du Code de la route, il a indiqué «qu’elle attend juste le décret d’application qui est déjà conçu et stabilisé». «Il reste seulement quelques points à partager avec les acteurs du transport pour le présenter au président de la République, Macky Sall, pour la prise du décret d’application», a-t-il précisé. «Ce décret d’application est en cours de finalisation, il reste quelques points à voir avec les usagers pour l’application du nouveau Code de la route du Sénégal», a-t-il assuré.

Adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale, le nouveau Code la route sanctionne sévèrement certains comportements des transporteurs, a dit l’ancien directeur des Trans­ports routiers. Il a fait savoir que «la conduite d’un véhicule sans permis est désormais passible d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 5 millions de francs Cfa». De même, a-t-il signalé, «s’adonner à une activité de transport en commun illégale, communément appelée war gaïndé, est un délit lourdement sanctionné par le nouveau Code de la route de 5 ans de prison ferme et 5 millions d’amende». «Ces mesures coercitives ont pour but de montrer à ces usagers qu’on est dans un pays de Droit et qu’ils doivent se formaliser, se régulariser», a-t-il averti, ajoutant que «tous les transporteurs sont tenus de respecter la loi en se régularisant pour travailler».

Lequotidien

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