Le regroupement des Diplômés Sans Emploi du Sénégal (Rdses) a tenu un point de presse hier, mardi 14 janvier, pour dénoncer la non-transparence dans les instances de délibération sur les examens, les recrutements et financements publics, l’organisation régulière des examens et concours donnant accès à certaines professions

Le Rdses, une association apolitique à but non lucratif dont le but est l’accès à l’emploi des jeunes diplômés via des plaidoyers auprès des autorités et de la société civile, par des partenariats et par le renforcement des capacités de ses membres, a fait face à la presse hier, mardi, pour plus d’offres d’emploi aux jeunes.

Selon son président, Oumar Sow, « nous œuvrons à construire une société juste et prospère à travers une formation supérieure de qualité et un accès équitable à un emploi décent pour les générations actuelles et futures ».

Constatant l’ampleur du chômage au Sénégal, M. Sow a avancé que le droit au travail est consacré par les dispositions de l’article 8 de la Constitution ainsi que par celles de l’article premier du code du travail. Ils sont mis en œuvre à travers des politiques d’emploi.

« Les politiques de l’emploi recouvrent les interventions publiques qui ont pour objectif de corriger les déséquilibres du marché du travail et les conséquences de ses dysfonctionnements comme le chômage et les discriminations à l’égard de certaines catégories de personnes » a-t-il fait comprendre.

Et d’ajouter : « explorer toutes les possibilités d’insertion professionnelle pour ces ressources humaines actives est le principal objectif que s’assigne toute politique d’emploi digne du nom ».

Si, dans cette quête d’emploi, le Rdes soutient que le Sénégal regorge de plusieurs niches d’emplois, il a aussi estimé que l’immensité des chantiers à entreprendre est un bon indicateur des potentialités d’emploi mais l’incapacité des pouvoirs publics à faire bon usage des ressources humaines disponibles condamne ces dernières à une oisiveté et une indigence qui pourraient transformer cet atout de ressources humaines disponibles en dangers sociaux incontrôlables ou en potentiels migrants.

« Un pays à construire devrait offrir plus d’opportunités de travail qu’un pays presqu’entièrement construit.

L’argument de l’inadéquation formation-emploi ne résiste plus à la réalité de l’emploi précaire que vivent de plus en plus de diplômés. La mise en adéquation n’est possible que par le stage et le constat est quasi unanime que les dispositions du décret réglementant le stage sont très peu respectées dans les entreprises privées notamment » a avancé M. Sow.

Et d’attester : « les jeunes chercheurs d’emploi sont exposés à un sous-emploi dont profite un patronat qui n’est souvent pas en règle avec tous ses propres employés.

La sécurité de proximité, le transport public par des privés, les personnels des centres d’appel, les stagiaires du privé et tant d’autres sont tous à la poursuite du SMIG et furent tous exclus de toutes les mesures d’allègement prises pour faire face aux ravages de la COVID-19 ».

Rappelons qu’au Sénégal, les politiques d’emploi s’articulent généralement autour des recrutements de la fonction publique, de l’octroi de financements publics et de l’organisation d’examens et concours professionnels.

Promotion de l’entreprenariat et la révision des examens et concours

La DER, le FONSIS, le FONGIP et l’ANPEJ étant autant de structures dédiées à soutenir et financer l’entreprenariat, ces jeunes estiment toutefois que l’impact des nombreux financements octroyés est faible soit du fait que le choix des bénéficiaires est « corrompu » par le virus politique soit que les montants alloués ne suffisent pas à impulser l’activité de manière décisive.

A cet effet, ils ont invité ces guichets de financement à être plus regardants sur les profils des demandeurs pour optimiser leurs ressources au profit des entrepreneurs par vocation.

L’autre levier sur lequel appuyer pour favoriser l’insertion professionnelle dans le secteur public et l’autonomisation à travers l’exercice des professions libérales réglementées s’avère être les examens et concours.

« La convention Etat-Employeur est un pertinent outil pour remédier à l’inadéquation entre la formation et l’emploi.

En exonérant les entreprises de certaines taxes et impôts en contrepartie du recrutement de jeunes stagiaires, l’Etat promouvrait une insertion professionnelle progressive des jeunes diplômés. L’effective application de cette convention est vivement requise pour faire baisser sensiblement le nombre de candidats à l’émigration irrégulière parmi les étudiants diplômés».

Toujours, dans le cadre de la recherche de solutions, ces jeunes diplômés sans emploi ont aussi préconisé la mise en place d’une garantie d’emploi au titre d’instrument de politique publique. Dénonçant les recrutements « clientélistes non conformes aux exigences d’efficacité », ils exigent enfin plus de transparence.

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