Depuis le 29 avril au 3 mai 2025, Saint-Louis accueille la 16ème édition de «Stlouis’Docs», le Festival international du film documentaire de Saint-Louis. Cet événement, considéré comme le plus important d’Afrique de l’Ouest dédié à la création documentaire, réunira une centaine de professionnels du cinéma, de l’audiovisuel et des médias. Le festival se veut aussi un espace de réflexion, d’échanges et d’apprentissage.

Le Festival international du film documentaire de Saint-Louis (Stlouis’Docs) a dévoilé, hier, la programmation de sa 16ᵉ édition prévue du 29 avril au 3 mai 2025 à Saint-Louis. L’événement, organisé par «Suñuy Films» et Krysalide Diffusion, s’impose comme la plus grande manifestation dédiée au documentaire en Afrique de l’Ouest. «Stlouis’Docs est un espace de partage et de découverte de films documentaires qui donne à réfléchir en permettant d’accéder à d’autres représentations.

Un espace stimulant et privilégié de rencontres, d’échanges et de découvertes autour de la création documentaire dans une ville, Saint-Louis, où les salles de cinéma sont fermées depuis plus de vingt-cinq ans», explique Souleymane Kébé, co-organisateur du festival, lors d’une conférence de presse. Cette année, 55 films issus de 24 pays (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Bu­rundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Guadeloupe, Gu­yane, Haïti, Mali, Maurice, Maroc, Mozambique, Niger, Réunion, Rdc, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo et Tunisie) seront projetés gratuitement dans divers lieux de la ville de Saint-Louis, en plein air, dans les quartiers, à l’Institut français, au Centre culturel Le Château, à l’Université Gaston Berger (Ugb) et dans d’autres établissements scolaires.

«Nous voulons offrir à tous les publics et aux professionnels du cinéma, une nouvelle opportunité de partager leurs visions des réels africains et créoles, tout en explorant les grands enjeux de notre époque», souligne Souleymane Kébé.

Au-delà des projections, le festival proposera des cafés-rencontres avec les cinéastes, des causeries, des tables rondes, ainsi qu’une résidence d’écriture et un forum de production international.

«Depuis plus de 15 ans, notre ambition est de soutenir la liberté d’expression, de pensée et de création», affirme Souleymane Kébé, précisant que le comité artistique est composé, cette année, de 14 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.

A noter également que pour cette édition, la compétition nationale mettra en avant 6 courts et longs métrages sénégalais dont Keerol, un film de la réalisatrice et journaliste Mame Woury Thioubou, et Gloire du chasseur : Thiaroye, de la réalisatrice belgo-sénégalaise Diaka Ndiaye, tandis que la compétition internationale accueillera 8 longs métrages et 15 courts métrages. Parmi eux, Afrikki de Gaëlle Le Roy, qui ouvrira le festival, et Campus Monde de N’tifafa Y.E. Glikou, un film coproduit entre la Côte d’Ivoire, le Togo et la France.

En ce qui concerne les courts métrages sénégalais, Djiby de Demba Dia sera le seul représentant du pays en lice dans la compétition internationale.

Un «laboratoire d’expérimentation»
Mais Stlouis’Docs ne se limite pas qu’aux projections de films, il accompagne aussi les jeunes talents à travers des ateliers et résidences. «De l’initiation au documentaire au développement de projets de longs métrages, nous voulons faire de ce festival un véritable laboratoire d’expérimentation», a expliqué Sou­leymane Kébé, précisant que le festival bénéficie cette année du soutien de plusieurs grandes chaînes et plateformes dont Wido, TV5, Arte et Canal+.

Hommage à Paulin Soumanou Vieyra
Comme tous les ans, Stlouis’Docs met à l’honneur un pionnier du cinéma africain. Et cette édition, le festival s’associe au centenaire de la naissance du réalisateur Paulin Soumanou Vieyra, collaborateur de Sembène Ousmane. Béninois de naissance et Sénégalais d’adoption, Paulin Soumanou Vieyra est né en 1925 à Porto-Novo, au Dahomey, aujourd’hui Bénin, il est décédé le 4 novembre 1987 à Paris et repose à Dakar.

«Quatre de ses films restaurés seront projetés sous la direction du critique de cinéma Baba Diop», a indiqué Souleymane Kébé.

En parallèle, une rétrospective sera consacrée aux réalisatrices belgo-péruviennes Mary Jimenez et Bénédicte Liénard, qui accompagneront 6 films de leur filmographie à travers des projections-débats et une rencontre avec les étudiants de l’Université Gaston Berger.

«Une leçon de cinéma, animée par le réalisateur et chercheur sénégalais Sellou Diallo, leur sera dédiée à l’Institut français de Saint-Louis, le 3 mai. En clôture du festival, elles recevront le «Sargal Docs 2025», une distinction décernée par la Direction de la cinématographie du Sénégal», a fait savoir le producteur Souleymane Kébé, coorganisateur du festival.

Le Fopica renouvelle son soutien
La 16e édition de Stlouis’Docs, le Festival international du film documentaire de Saint-Louis, se déroulera du 29 avril au 3 mai 2025. Lors de la conférence de presse de dévoilement de la programmation hier, Aliou Kéba Badiane, Secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner cette initiative en dehors de la capitale sénégalaise.

«Nous savons que, de manière assez visible, la plupart des initiatives qui se passent à l’intérieur du pays sont souvent mal soutenues.

Et que Dakar vampirise l’essentiel des moyens. Mais une activité comme celle de Saint-Louis est une opportunité pour le ministère de donner la possibilité aux gens qui n’en ont pas, et certainement aussi d’essayer de réduire un peu cet écart qui existe entre les régions et le niveau central», a-t-il expliqué. Aliou Kéba Badiane a également appelé à un engagement accru des sponsors et partenaires.

«Un festival comme Stlouis’Docs mobilise des professionnels du cinéma venus de tous les horizons.

Son organisation nécessite donc des moyens conséquents. Nous lançons un appel aux partenaires et sponsors pour accompagner cette initiative essentielle», dit-il, rappelant l’importance de ce festival pour les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, qui disposent d’une Ufr spécialisée dans le cinéma.

lequotidien

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