Le Sénégal sera présent à Tunis aux 33es Journées cinématographiques de Carthage. Trois longs métrages représentent les couleurs du pays. Ils sont l’œuvre de la première garde des cinéastes sénégalais, Moussa Sène Absa, Moussa Touré et Alain Gomis.

Après le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), les Journées cinématographiques de Carthage (Jcc) sont sans doute un des évènements cinéma les plus courus sur le continent. Prévu du 29 octobre au 5 novembre prochain, la 33e édition des Jcc verra une participation exceptionnelle des cinéastes sénégalais. En compétition des longs métrages fiction et documentaire, la sélection dévoilée ce mercredi laisse voir que le Sénégal sera représenté par ses grands hommes. Moussa Sène Absa est ainsi en compétition officielle long métrage fiction pour son dernier film, Xale. Dans la section documentaire, on retrouve le dernier film de Alain Gomis, Rewind & Play, ainsi que 20 ans après de Moussa Touré. D’autres selections sont aussi attendues.

Cette excellente cuvée du 7e art sénégalais augure bien du magistère de la nouvelle directrice des Jcc, Sonia Chamkhi. «Les Jcc, festival doyen du continent africain, ont su asseoir une belle tradition de découvertes de talents du cinéma du Sud et ont su créer des espaces de débat et de réflexion pour promouvoir des œuvres singulières et authentiques. Des films de fiction et des documentaires où l’engagement moral et politique des cinéastes-auteurs est servi par autant de formes diversifiées de narration et de mise en scène. Des œuvres originales organiquement ancrées dans les préoccupations sociales et culturelles des pays du Sud. Notre premier désir est d’être à la hauteur de cette ligne éditoriale, de ses exigences, de ses défis et de ses espoirs», a-t-elle souligné lors de la conférence de presse des Jcc ce mercredi.

Au total, 480 films venant de 72 pays participeront aux compétitions officielles longs et courts métrages, fictions et documentaires. «Pour cette session, nous visons davantage de parité entre hommes et femmes, car nous estimons que ces choix d’implication sociale et citoyenne et ce désir souverain ne peuvent se faire sans l’apport des cinéastes femmes, du Nord et du Sud, raison pour laquelle nous consacrons deux programmes inédits pour réhabiliter les pionnières et faire découvrir les dignes héritières de nos cinémas respectifs. Finalement, nous souhaitons allier cinéma et pensée, plaisir, émotion et questionnement. Nous invitons le croisement des regards et le partage de l’effervescence des idées nouvelles et des propositions artistiques singulières», a indiqué la directrice du festival. Aussi, six cinéastes pionniers, hommes et femmes, arabes et africains, seront honorés pour leur apport à l’essor culturel, avec projections et débats autour de leurs films les plus emblématiques.

Il s’agit de Yamina Bachir Chouikh, réalisatrice et scénariste algérienne, Mohamed Abderrahman Tazi, réalisateur marocain, Naky Sy Savané, actrice ivoirienne, Daoued Abdel Sayed, réalisateur égyptien, Kalthoum Bornaz, réalisatrice tunisienne, le comédien tunisien, Hichem Rostom. Un focus portant sur le réalisateur et scénariste italien, Frédérico Fellini, est prévu, ainsi que de larges fenêtres sur les cinémas palestinien et espagnol. Pour cette édition, le grand jury de la compétition officielle long et court métrage fiction sera présidé par le Marocain, Mohammed Abder­rahman Tazi, la réalisatrice et productrice, Marie Clémence Andiamonta Paes (Mada­gas­car) devant présider le grand jury de la compétition officielle long et court métrage documentaire. L’Arabie Saou­dite est le pays invité d’honneur.

lequotidien

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