«Urgence climatique et paix» est retenu cette année comme thème. Soixante-six films «compétiront». Plusieurs localités dans le pays recevront les séances de projection.
Sur Niarry Tally, des panneaux publicitaires. Ils disent des films et dessinent des femmes. Au Centre Yennenga de Grand-Dakar, la même image que sur les routes qui mènent vers ce lieu de culture. Il s’y tient une conférence de presse. Il s’y parlera Films. Il s’y discutera Femmes. Il y sera question d’Afrique. Films Femmes Afrique est d’ailleurs la dénomination du festival gratuit qui s’exprimera du 26 avril au 4 mai.
Et qui s’exprime ce 18 avril à Yennenga.
Plus de 500 films ont été reçus par les deux comités de sélection (un pour les longs métrages, un pour les courts métrages) et du lot initial, 70 ont été retenus. Et qui ont ceci de commun qu’ils s’inscrivent dans ce Ffa qui «partage des histoires et des parcours de femmes africaines, que les histoires se passent en Afrique ou dans la diaspora, que les films soient réalisés par des hommes ou des femmes africains ou non».
Parce que «l’idée, dit Amayel Ndiaye, est d’avoir plein de points de vue différents sur le même sujet et que le public sénégalais qui est là, puisse faire son débat soit avec une personne de l’équipe du film, soit avec une personne spécialisée dans le sujet traité dans le film».
Le festival tient ainsi à l’échange, ainsi qu’en a fait état sa chargée de communication.
Les points de vue, qui se veulent différents, vont cependant converger vers un point central, qui est le thème de cette édition 2024 du Ffa. «Urgence climatique et paix» sera ainsi le fil conducteur qui traversera les projections prévues dans plusieurs endroits du pays.
Haïti, Palestine, Soudan…
Le premier court métrage sera récompensé d’1 million de francs Cfa. La même somme est prévue pour la production qui sortira du lot dans la catégorie Première Œuvre, tandis que 2 millions iront dans la poche de celui qui aura mieux fait parmi les longs métrages. Prix offert par le maire de Dakar. Ce dernier a été représenté à la conférence de presse de ce 18 avril par sa conseillère culturelle.
«Ce festival, a-t-elle soutenu, coche toutes les cases des objectifs de la Ville de Dakar en termes de sensibilisation, formation, médiation à la culture et accès, surtout, aux œuvres.» Raison pour laquelle Vydia Tamby, au nom de son maire, se réjouit de l’apport qui est celui de sa mairie.
Le Ffa fait «compétir» 39 pays à travers l’Afrique et compte ouvrir sa pellicule à encore plus de pays pour qu’ils y impriment savoir-faire et engagement pour les femmes. De partout, de conditions et qui utilisent le cinéma comme outil de résistance.
«Le cinéma, une forme de résistance» est d’ailleurs le thème de l’un des panels qu’enregistrera Ffa.
Et, «dans nos invités, il y aura des Haïtiennes, parce qu’en ce moment, vraiment, il y a beaucoup de problèmes à Haïti», annonce la présidente de l’association organisatrice du festival. Martine Ndiaye fera aussi savoir qu’il y aura une réalisatrice palestinienne, ainsi qu’une actrice et une réalisatrice soudanaises, et une directrice de festival malienne.
Ainsi, «nous pouvons échanger entre nous pour voir comment les femmes peuvent être solidaires d’un pays à un autre». Une «soirée Palestine» est dans ce sens prévue au cinéma Médina.
Entre découvertes, décorations, élan de soutien, «Urgence climatique et paix» se veut célébration d’actions féminines et lieu d’expression d’un élan humaniste. Ffa se veut, outre cela, un lieu d’apprentissage. Deux masterclass sur les métiers du cinéma sont à cet effet prévues.
Lequotidien