Depuis 2014, des milliards ont été injectés dans la production cinématographique au Sénégal via le fonds public FOPICA. Mais derrière cette vitrine culturelle, une réalité troublante : selon Mass Seck, des projets sont financés sans jamais être diffusés, les mêmes entreprises semblent bénéficier systématiquement des fonds, et de nombreuses œuvres restent invisibles au grand public. Enquête sur un système où l’opacité semble primer sur la création.
« Fopica et ses films fantômes
_Vous serez surpris de ce que des recoupements sur des données rendues publiques depuis 2014 peuvent dire.
_Des dizaines de millions encaissés sans diffuser une seule minute de film.
_Les mêmes boites de production ou les mêmes personnes qui bénéficient chaque cession de financement.
_Des films déclarés financés deux fois a des années différentes.
_Des boîtes qui bénéficient de financements deux fois dans la même catégorie la même année.
Mati Diop: La prochaine fois, le feu: projet de film long métrage bénéfice de 50 millions en 2017. Nulle part dans la filmographie de Mati Diop il n’apparaît depuis lors. Mati Diop aurait elle pris le titre de court métrage de Bayer qui la connaît puisque dans la description il la cite?
Excellence, vos épouses: 65 millions encaissés en 2015 par Youssou Ndour head office la boîte pour le réalisateur Moussa Seydi. Depuis 10 ans le film…nulle part
Le rêve de Latrica: Ben Diogoye Beye 100 millions. Toujours pas de bande annonce
Boulevard des passions: série de Moussa séné Absa 30 milions. Pas encore dispo sur nos tv
Ceebu jën péda Mbaye: série de moussa Diop 28 000 pas diffusée
Dès Sénégalais produisent des films que tout le monde voit mais ne voient pas leur argent qui est supposé soutenir leur secteur.
La liste n’est pas exhaustive…on y reviendra avec d’autres encore plus scandaleux. »
kawtef