Le gouvernement a fini par entendre la complainte des cimentiers dont certains avaient même décidé d’arrêter leur production. Les spéculateurs de leur côté, risquent de ne pas être très satisfaits des nouvelles mesures.

Suite aux fortes fluctuations enregistrées dernièrement sur le ciment et faisant osciller le prix du sac de 50 kg entre 3700 et 4000 francs, Aminata Assome Diatta est venu casser la spéculation. A la faveur d’un arrêté rendu public lundi, la ministre du Commerce et des petites et moyennes entreprises a procédé à l’homologation du ciment qui passe désormais en deçà du prix en cours. «Les prix plafonds toutes taxes comprises (Ttc) du ciment, type 32.5, sont fixés comme suit : prix en usine / tonne 67 mille, prix distributeur / tonne 73 mille, prix détail sac 50 kg 3650 francs», a précisé l’arrêté, invitant les distributeurs de ciment à afficher les prix ainsi fixés de façon visible et lisible dans les lieux de vente, conformément à la réglementation en vigueur.

Mise en garde a été brandie contre les éventuels contrevenants qui s’exposeraient, le cas échéant, à des sanctions. Assome Diatta a, dans la dynamique, donné des instructions au directeur du Commerce intérieur et aux gouverneurs de région pour veiller à la stricte application de l’arrêté. Si pour Dakar, le prix a été réglé, dans les autres régions, le prix homologué sera connu après les rencontres des conseils régionaux de la consommation. «Suite à l’adoption des prix du ciment par arrêté n0024750 du 9 septembre 2022, je vous invite à tenir, dans les meilleurs délais, les réunions des conseils régionaux de la consommation pour déterminer les différentiels de transport applicables sur le prix du ciment administré dans vos régions respectives», a noté la ministre du Commerce dans une lettre circulaire aux gouverneurs parcourue par Le Quotidien. «Le prix plafond en usine, fixé à l’article 1er du présent arrêté, est majoré d’une part, d’un différentiel de transport, déterminé par les conseils régionaux de la consommation et d’autre part, d’une marge bénéficiaire de 3000 francs», relève par ailleurs le document.

Dans un contexte de hausse généralisée de tous les produits servant à la construction, il est intéressant de voir les ressources dont les pouvoirs publics disposent pour pouvoir faire respecter cette mesure. Cette dernière intervient dans un contexte de suspension de la production de deux cimenteries du Sénégal, à savoir Dangote cements et Sococim, la plus vieille cimenterie du pays, devenue filiale du français Vicat. Ces deux entreprises excipaient de ne pouvoir continuer à produire et à vendre sous des prix homologués qui ne tenaient pas compte de la hausse des intrants, tels le combustible ou d’autres matières importées, alors que les spéculateurs ne se gênaient pas à faire porter sur les consommateurs leurs marges importantes.
lequotidien

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