La validation de toutes les candidatures dont les documents ont été renvoyés par le Conseil constitutionnel pour compléter leur parrainage est ce que réclame Abdoulaye Gallo Diao. Ce membre du Bureau politique du Parti socialiste (Ps) l’a fait savoir, à travers une note, en déclinant les raisons.
Membre du Bureau politique du Parti socialiste (Ps) et secrétaire national adjoint chargé des Tic, Abdoulaye Gallo Diao se fait l’avocat des candidats que le Conseil constitutionnel a invités à compléter leur parrainage. La seule alternative, qui s’offre à cette institution, est «de valider» toutes ces candidatures en vue de leur donner l’opportunité de prendre part à la prochaine élection présidentielle du 25 février prochain.
«Le Conseil constitutionnel est dans une obligation morale de l’histoire : valider les parrainages de toutes les candidatures autorisées à compléter leur nombre de parrains à cause des doublons externes. Cela au même titre que Anta Babacar Ngom, Boubacar Camara et les autres privilégiés par le tirage au sort. Le jeu du hasard n’existe dans aucun Etat sérieux au monde pour une élection présidentielle», mentionne Abdoulaye Gallo Diao à travers une note reprise par Senego.
Faisant remarquer qu’«après la première séquence du contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel», M. Diao de déclarer que «tout le monde s’est rendu compte que ce mécanisme du processus électoral apporte plus de problèmes qu’il est censé en résoudre».
«Il est évident que la collecte jusqu’au contrôle, l’opinion publique nationale et internationale a constaté que ce système a remis en cause tous les principes fondamentaux de démocratie, d’équité et de transparence qui encadrent toutes les étapes du processus électoral», constate-t-il.
«Ainsi, c’est à ce stade du processus qu’on constate sans nul doute des bizarreries à tous les niveaux de la réception des parrainages, jusqu’au contrôle en passant par le traitement des dossiers», explique Gallo Diao, qui soutient qu’«il est relevé par tous les acteurs impliqués que des parrainages déposés en bonne et due forme par les mandataires des candidats, n’existent pas dans le fichier électoral dont dispose le Cc (Conseil constitutionnel)».
«Il est, en même temps, constaté que les doublons externes pénalisent toutes les candidatures qui ne sont pas en tête de liste pour favoriser les premières à avoir passé l’exercice du triage.
Pire encore, le tirage au sort est une pratique aléatoire, qui met les candidatures dans une situation de loterie nationale sénégalaise pour arriver à choisir hasardeusement les premiers et les derniers en vue de subir l’épreuve fatidique du contrôle des parrainages», déplore le responsable socialiste.
«Ce procédé de la Lonase n’obéit à aucune règle légale et légitime pour admettre une candidature ou en rejeter une autre», dénonce-t-il.
Parlant de la collecte des parrainages citoyens, Diao souligne qu’il «s’avère que l’Apr a violé les principes d’équité et d’égalité des chances».
Revenant sur «la violation des principes et d’égalité des chances», M. Diao de soutenir que celle-ci concerne «toutes les candidatures», en mettant l’accent sur la mise en place «d’une disposition légale du parrainage optionnel, c’est-à-dire que le candidat a trois options, à savoir le parrainage des députés, des élus locaux et le parrainage citoyen».
«Dès lors qu’une candidature opte pour l’un des deux premiers choix pour être parrainée, l’équité et la justice sociale voudraient qu’elle soit obligée légalement de surseoir à la collecte des parrainages citoyens pour que tous les concurrents disposent des mêmes possibilités à chances égales pour candidater à l’élection présidentielle du 25 février 2024», plaide Abdoulaye Gallo Diao.
«Malheureusement, l’Apr, à travers un tapage médiatique outrancier, déclare le 27 novembre 2023, avoir collecté 3 782 052 parrains, plus de la moitié du fichier électoral, en faveur du Premier ministre Amadou Ba.
A l’arrivée, le candidat de Bby se fait parrainer finalement par les élus locaux de son Parti. Cette démarche politicienne reste illégale, antidémocratique et injuste», dénonce ce membre du Bp du Ps et secrétaire national adjoint chargé des Tic.
«Par voie de conséquence», souligne-t-il, «il faut reconnaître avec sagacité que le déroulement de la campagne des parrainages de l’Apr viole de façon manifeste l’article 7 de la Constitution qui dispose que tous les citoyens sont égaux devant la loi. Ce qui n’est pas le cas devant la loi sur les parrainages».
Lequotidien