Des parlementaires, élus locaux, experts et acteurs du développement sont depuis mardi matin en conclave à Dakar, pour échanger sur les défis et opportunités liés aux mécanismes de financement climatique et à la transition vers un modèle de développement plus résilient et équitable.
Ces différents acteurs clés des secteurs public et privé sont réunis dans le cadre d’un atelier national d’échanges et de sensibilisation sur les enjeux du financement de l’adaptation au changement climatique et des transitions justes au Sénégal.
D’une durée de 48 heures (4-5 mars), la rencontre est organisée à l’initiative d’Enda Energie et du Réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement au Sénégal (REPES).
”Nous organisons aujourd’hui, en tant qu’institution non gouvernementale, un atelier d’information et d’échange avec les parlementaires et les élus locaux sur les questions de financement climatique, d’adaptation aux changements climatiques et la transition juste au Sénégal”, a souligné le Directeur exécutif de Enda énergie lors de la cérémonie d’ouverture.
Emmanuel Seck a rappelé que les parlementaires sont un pilier de la gouvernance institutionnelle au niveau national.
”Sachant que nous sommes en train de discuter de la transition juste et durable, on ne pouvait trouver meilleure partie prenante que les parlementaires qui ont besoin d’être davantage informés du processus au niveau national, mais également d’être outillés”, a-t-il expliqué.
Le Directeur de Enda énergie estime que par rapport à l’enjeu actuel au niveau national comme au niveau international, tout le travail qui est en train de se faire sur les changements climatiques doit être aligné à l’Accord de Paris.
”Nous devons tous contribuer à ne pas élever le niveau de la température, c’est-à-dire à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de ne pas atteindre le 1.5° voir 2°’’, a-t-il exhorté.
”Il faudra, pour les parlementaires que vous êtes, que vous preniez des résolutions au niveau national”, a-t-il ajouté à l’endroit des membres du REPES.
Actuellement, au niveau du Sénégal, il y a ”une vision qui a été déjà définie, qui s’aligne sur la stratégie 2050”, a souligné M. Seck.
”En 2050, nous aurons un Sénégal prospère à travers une économie inclusive, résiliente et sobre en carbone. Et cela ne peut se faire aussi sans une citoyenneté qui soit suffisamment informée des questions climatiques, des enjeux au niveau international mais qui puisse être aussi transformée au niveau national”, a-t -il ajouté.
Pour l’expert, la réflexion a été engagée pour une stratégie à long terme pour la sobriété et la résilience afin d’impliquer toutes les parties prenantes dans ce processus.
Parmi ces parties prenantes, figurent en bonne place les parlementaires.
Pour Emmanuel Seck, il est important de rappeler qu’il y a une vision 2050 qui a été déjà définie et qui se fixe comme objectif un Sénégal prospère à travers une économie résiliente, sobre en carbone et inclusif.
”Nous nous orientons vers la stratégie à long terme, nous avons eu une approche qui s’appelle la socialisation de la transition juste et durable”, a-t -il relevé.
D’où l’importance, selon lui, de travailler avec les parlementaires après les Ong en partenariat avec le CONGAD. Enda Energie compte poursuivre cette dynamique avec une rencontre avec le CNCR, le Conseil de coopération et de concertation avec les ruraux, pour travailler avec les organisations paysannes, la Fédération des associations des femmes, les jeunes, mais également toutes les parties prenantes impliquées dans le processus.
aps