45 jours sans être payés. Les ouvriers chargés de la construction du Lineq de Sédhiou brisent le silence et réclament leur dû à la société Wetc construction, chargée d’ériger le Lycée d’intégration nationale.

En colère contre leur emplo-yeur chinois, Wetc construction, les ouvriers engagés pour la construction du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (Lineq) de Sédhiou ont fait face à la presse pour réclamer leur salaire. Ce point de presse intervient après une plainte contre l’entreprise chinoise chargée de la construction de cet établissement scolaire.

Il s’agit de 53 agents, travaillant en sous-traitance de l’Entreprise générale du Sénégal, qui seraient restés 1 mois et demi sans percevoir leurs salaires. Alors que les ouvriers engagés par les Chinois ont déjà reçu leur dû. Yaya Diallo, conducteur, s’indigne contre le non-paiement de ses agents. «Mes ouvriers qui sont là, que vous voyez derrière moi, ont travaillé ici pendant un mois et demi sans salaire. Sous-traités par les Chinois, ils ont fait travailler nos agents sans payer leurs journées. Jusqu’à présent ils n’ont pas payé et pourtant ils nous ont donné rendez-vous avant-hier mais lorsque nous sommes arrivés, ils nous ont dit qu’ils ne pouvaient pas nous payer, sans donner de raison valable.»

Il ajoute : «Et pour cette fois-ci, nous sommes allés jusqu’à la police pour savoir pourquoi. Parce que ces agents ont mouillé le maillot jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’objectif. Ce qui nous touche le plus est que les Chinois ont déjà payé leurs ouvriers depuis le 5 juin passé et ne parviennent pas à payer les nôtres. Ils nous ont dit de faire une facture puisque c’est la sous-traitance. Nous l’avons fait mais jusqu’à présent, ils refusent de nous payer. Et la somme qu’ils nous doivent s’élève à 4,6 millions et quelques.»

Chargé de mouler les briques en géo-béton, se trouvant dans la même situation que les ouvriers de l’Entreprise générale du Sénégal, Daouda Seck, patron de Seck Entreprise, raconte son calvaire. «C’est moi qui ai confectionné toutes ces briques en géo-béton que vous voyez. J’ai fabriqué plus de 30 mille unités. Je travaillais de 6 heures du matin jusqu’à minuit. Quand j’ai confectionné jusqu’à 25 mille briques, ils m’ont demandé d’arrêter parce que mes briques ne sont pas bonnes et pourtant ce sont ces briques qu’ils utilisent pour la construction du lycée.» Il poursuit son récit : «Ils ne nous ont payés, mes ouvriers et moi. L’unité coûte 250 F Cfa et le total des briques que j’ai confectionnées me revient à plus de 5 millions. J’ai beaucoup d’argent ici. J’ai tout fait pour qu’ils me payent mon argent mais ils ont dit que mes briques ne sont pas bonnes. Ils m’ont même interdit d’entrer ici. Ils ont exploité beaucoup de Sédhouis. Et personne ne parle pour dénoncer cela.»
Nous avons tenté d’avoir l’avis du directeur de l’entreprise chinoise mais il n’a pas souhaité commenter la situation avec nous.

lequotidien

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