Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao a demandé au président Macky Sall, lundi 26 septembre lors du lancement des concertations sur la vie chère, une nouvelle politique interventionniste de l’Etat et « proposé » la modification du décret 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif aux régimes des prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique.

Contre la hausse des prix : L’Ascosen veut une nouvelle politique interventionniste de l’Etat et la modification du décret 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif au régime des prix.

Les Sénégalais subissent, de plein fouet, les conséquences d’une spéculation tous azimuts sur les prix des produits de première nécessité. Cette situation qui perdure pousse le chef de l’Etat Macky Sall à recueillir les préoccupations et propositions des associations de consommateurs afin d’apporter des mesures adéquates contre la vie chère.

En ce sens, lors de sa prise de parole à la rencontre tenue ce lundi 26 septembre au palais présidentiel, le président de l’Ascosen a « demandé » la mise en place d’une nouvelle politique interventionniste de l’Etat, car dit-il, le libéralisme en matière de fixation des prix de produits de première nécessité a montré ses limites au détriment des consommateurs.

En effet, Momar Ndao explique que la régulation des prix par l’offre et la demande n’est possible que quand le consommateur a le loisir de changer de vendeur pour avoir un meilleur prix. « Ce qui n’est pas le cas pour la majeure partie des sénégalais qui sont captifs de leurs boutiques de quartier du fait des crédits qui leur sont offerts », constate-t-il.

En outre, il soutient que dès l’instant que le prix est libre, le vendeur prendra ses aises pour le fixer à sa guise avec des marges qui dépassent largement le raisonnable. Or, poursuit-il, le commerçant doit gagner décemment de par son activité, mais ne devrait point spéculer sur les prix des produits de première nécessité.

C’est pourquoi, renchérit le président de l’Ascosen, « nous demandons la baisse des prix de première nécessité par la régulation des prix et l’éradication de la spéculation entraînée par ce que j’appelle le brouhaha de hausse ». En effet, il renseigne qu’en situation de renchérissement des prix, certains commerçants en profitent pour augmenter leurs marges en répercutant, plus que de raison, les hausses qu’ils subissent.

Il soutient qu’aujourd’hui la guerre en Ukraine ne saurait justifier l’augmentation déraisonnée des marges à des niveaux insupportables pour le consommateur. Par conséquent, dit-il, « nous proposons la modification du décret 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif au régime des prix et aux procédures de dénouement des contentieux économiques en le complétant ».

Ainsi, nous demandons de brancher sous le régime de fixation ou de l’homologation des produits de première nécessité suivants : riz brisé ordinaire, riz brisé parfumé, huile raffiné comestible, farine de blé, pain, sucre cristallisé, viande, volaille, poissons, mil, maïs, pâte alimentaire, lait en poudre, pomme de terre, carottes, fer à béton, ciment entre autres.

Les demandes du patronat et des commerçants

Les représentants du patronat et des commerçants ont demandé la suppression des taxes sur l’huile, la décongestion du port de Dakar, la mise sous homologation des produits, l’application effective de la loi régulant le loyer, l’application de la loi sur le tabac, la mise en place de corps de contrôle des prix etc.

Macky Sall annonce des mesures

Le président Macky Sall, pour sa part, a annoncé un certain nombre de mesures contre la cherté de la vie. Dans ce sillage, il a instruit le gouvernement à accélérer le paiement de la compensation de 15 milliards de francs Cfa dus aux meuniers et le paiement de la subvention pour le riz paddy prix aux producteurs.

S’y ajoutent la suspension des droits d’accises (impôt indirect perçu sur la consommation) sur les corps gras et les importations d’huile, l’ouverture de négociations avec le gouvernement indien sur l’importation du riz.
Il a insisté sur le renforcement des contrôles des prix et les moyens matériels des services du ministère du Commerce. Ainsi, 1000 jeunes volontaires seront enrôlés pour veiller à l’application des prix. Le chef de l’Etat veut également une décongestion du Port autonome de Dakar et une parfaite maîtrise des droits et frais de passage portuaire.

Il a suggéré la mise en place d’un numéro vert opérationnel pour informer de façon « efficace » le ministère du Commerce et la mise en place d’ « un système d’information, d’alerte et de suivi » des prix et la poursuite des mesures visant à fixer durablement les prix.

Le président Sall a préconisé également une concertation périodique avec les associations de consommateurs et de commerçants de même qu’une « réorganisation » de la distribution des produits. Il a aussi demandé la « relance » de la production agricole en impliquant le secteur privé dans la production et l’amélioration du cadre de gestion des filières, de la protection des productions et de promouvoir le consommer local.

Il a enfin invité les associations de consommateurs, de commerçants, producteurs et le patronat sénégalais à participer « de manière responsable » à la bonne conduite du pays.

lejecos

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